Antoine Meillet et Matteo G. Bartoli: la langue comme outil de civilisation au service de l’idéologie nationale

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15 décembre 2023

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Vladimir Jaboyedoff, « Antoine Meillet et Matteo G. Bartoli: la langue comme outil de civilisation au service de l’idéologie nationale », Études de lettres, ID : 10670/1.33lt4r


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Antoine Meillet (1866-1936) en France et Matteo G. Bartoli (1873-1946) en Italie travaillent simultanément à l’élaboration de leur linguistique respective: grammaire comparée et sociolinguistique pour le premier, et néolinguistique pour le deuxième. Revendiquant une certaine porosité à l’extralinguistique, ils apparentent la langue à un «instrument de culture nationale» identifiable à une civilisation spécifique. L’expansion, la régression ou la disparition d’une langue permettent dès lors au linguiste de témoigner des forces et des faiblesses des peuples, évaluables selon des critères souvent flous, comme l’unité et le prestige. En cette première moitié de XXe siècle mouvementée, ces conceptions communes structurent non seulement leur système théorique respectif, mais également des positions glottopolitiques. Il s’agit dès lors de saisir les modalités qui rendent l’avènement de ce type de discours possible. Quel impact les contextes nationaux et internationaux ont-ils? Quels présupposés théoriques communs sont à l’œuvre? L’examen de cette dialectique entre science et conditionnements d’époque offre l’occasion d’analyser et de mieux comprendre les accents semblables ou dissonants des raisonnements des deux linguistes.

Antoine Meillet (1866–1936) in France and Matteo G. Bartoli (1873-1946) in Italy concurrently worked to advance their respective linguistic frameworks: comparative grammar and sociolinguistics for Meillet and neolinguistics for Bartoli. Claiming a certain permeability to extralinguistics, they conceptualise language as an “instrument of national culture”, identifiable with a specific civilisation. The expansion, regression or disappearance of a language thus provides the linguist with a lens to witness the strengths and weaknesses of peoples, appraised through often nebulous criteria like unity and prestige. In the tumultuous first half of the twentieth century, these shared conceptualisations not only shaped their individual theoretical constructs but also influenced their glottopolitical positions. It is therefore imperative to comprehend the intricacies facilitating the emergence of such discourse. How do national and international contexts impact these linguistic perspectives? What underlying theoretical assumptions do they hold in common? Exploring this dialectic between scientific inquiry and temporal conditioning offers a unique opportunity to scrutinise and gain a deeper understanding of the resonances, whether harmonious or discordant, within the reasoning of these two linguists.

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