Le médicament augmenté : l’usage du médicament dans les discours transhumanistes et ses significations sociales

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2018

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Nicolas Le Dévédec et al., « Le médicament augmenté : l’usage du médicament dans les discours transhumanistes et ses significations sociales », Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences, ID : 10670/1.34lo97


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Si les NBIC et leur convergence sont au cœur des revendications transhumanistes en faveur d’un humain augmenté, le médicament y occupe également une place centrale. Il constitue dans les nombreux écrits et discours du mouvement l’un des premiers moyens systématiquement considérés pour repousser les limites biologiques humaines et améliorer les performances physiques, intellectuelles aussi bien qu’émotionnelles des individus. L’objectif de cet article est d’explorer d’un point de vue sociologique la place et le sens que revêt le médicament dans les discours transhumanistes. Revendiqué comme l’outil d’une véritable émancipation humaine, l’usage non thérapeutique du médicament porté par les transhumanistes fait en réalité fond sur une biomédicalisation accrue de nombre de problématiques sociales contemporaines. Après avoir exploré cette ambivalence, l’article montre ensuite que l’aspiration transhumaniste à faire « mieux que bien » grâce à la pharmacologie, loin d’être propre au mouvement, se rapproche en réalité plus largement des prétentions de la biomédecine contemporaine, au regard desquelles le transhumanisme ne constitue finalement que l’une des manifestations exacerbées.

Though NBICs and their overlap are at the heart of transhumanist claims in favour of human enhancement, medication also occupies a central place. In many of the movement’s writings and lectures, it is one of the primary means systematically considered to extend human biological boundaries and improve physical, intellectual and emotional performance. Taking a sociological perspective, this article aims to explore the role and meaning medication holds in transhumanist discourse. Declared the tool for true human emancipation, the non-therapeutic use of medication for which transhumanists advocate is actually carried out against a heightened biomedicalization of many contemporary social issues. After having explored this ambivalence, our article demonstrates that, hardly specific to this fringe movement, transhumanists’ aspirations of pharmacologically reaching “better than well” fits more broadly into contemporary biomedical pretentions, of which transhumanism is just one extreme example.

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