Un agriculteur originaire de Haute-Marne, prisonnier de guerre par les allemands, envoyé en travail forcé à la ferme puis à l'usine fait le récit de sa vie avec un regard positif

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informateur : 1221 et al., « Un agriculteur originaire de Haute-Marne, prisonnier de guerre par les allemands, envoyé en travail forcé à la ferme puis à l'usine fait le récit de sa vie avec un regard positif », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.364eww


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L’informateur est un agriculteur originaire de Haute-Marne, qui se retrouve incorporé en 1938 dans un régiment d’artillerie en Alsace. Sur la demande de l’enquêteur, il commence son récit par un discours sur les origines de la guerre et le jeu des alliances. Puis il nous raconte sa vie au sein de la casemate, dont la mission était de protéger la ligne Maginot : il garde le souvenir d’une ambiance de franche camaraderie. Pendant la débâcle de 1940 le blockhaus est transformé en batterie anti-char. S’ensuit alors une campagne de retraite jusqu’à Saint-Dié dans les Vosges, où ils sont encerclés par les Allemands. Il est fait prisonnier avec 20 000 soldats puis conduit dans un vaste camp près de Strasbourg, entouré de barbelés et gardé par des mitrailleuses et des chiens. Il raconte la vie au camp, où on les laisse "crever de faim" et certains tombent gravement malade. En septembre 1940, il est emmené dans un train en direction de l’Allemagne. Il est alors envoyé dans un camp de travail où il réalise des travaux de terrassement sur un aérodrome, il insiste sur la pénibilité des tâches. Il part ensuite travailler dans un village en tant que cultivateur, dans une famille de 4 enfants allemande avec qui il va partager le quotidien pendant près de 2 ans. Il deviendra un ami de la famille et conservera toujours un lien fort avec eux. Pour mieux communiquer, il apprend la langue allemande et s’intéresse à l’histoire de la région. Puis, il est placé dans une autre ferme, chez une femme mariée à un policier allemand avec qui le contact sera moins facile. Suite à des problèmes de santé, il est réexpédié dans un camp et travaille dans une usine de bijouterie et de boîtiers de montres, convertie dans l’armement. Au sein de l’usine, les ouvriers français sont plutôt bien perçus même s’ils adoptent discrètement des stratégies de ralentissement. Parmi les civils allemands, ils rencontrent des partisans de Rosa Luxembourg mais apprennent à se méfier des quartiers sous le contrôle d’un chef de la Gestapo. A partir de Noël 1944 éclatent les bombardements des escadrilles anglo-américaines : le 23 février 1945, 700 avions sont envoyés pour liquider la ville. Avec ses camarades, ils se réfugient dans une cave à pommes de terre et quand ils en sortent, la ville est en cendres. Après des travaux de déblaiement, les prisonniers sont envoyés en Bavière où ils se retrouvent pris entre les deux armées. Ils sont enfin libérés.

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