Influence des contextes de consommation des scénarios sexuels et des comportements à risque sur l’intensité de la consommation et le choix de substances psychoactives des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) français selon le Net Gay Baromètre 2009

Fiche du document

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes



Citer ce document

Alain Al Léobon et al., « Influence des contextes de consommation des scénarios sexuels et des comportements à risque sur l’intensité de la consommation et le choix de substances psychoactives des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) français selon le Net Gay Baromètre 2009 », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.36avrv


Métriques


Partage / Export

Résumé En

Objectifs: caractériser les modes de consommation de substances psychoactives des répondants ayant au moins consommé une fois de l’alcool de manière intense ou une drogue au cours des 12 derniers mois (n = 11000) selon l’enquête en ligne Net Gay Baromètre, renouvelée en France en 2009 (n = 17 490). Méthode : Sur l’échantillon complet, l'analyse factorielle d’échelles d’intensité de consommation a dégagé trois facteurs de consommation. Le premier associe le cannabis et l’alcool, le second cinq drogues améliorant les performances sexuelles, le troisième quatre drogues récréatives. Des régressions linéaires multiples ont testé l’influence de diverses catégories de variables sur chacun des trois facteurs.Résultats : La consommation d’alcool et de cannabis est plus intense chez les plus jeunes (β = -0.15***) et chez ceux qui fréquentent les clubs ou bars pour rencontrer leurs partenaires (β = 0.07*) (R2: 0.25). La consommation de drogues dites sexuelles est plus intense chez les séropositifs ((β = 0.08***), chez ceux qui, fréquemment, ne se protègent pas (β = 0.09***), qui souhaitent augmenter leurs performances sexuelles (β = 0.23***), qui fréquentent les sites bareback (β = 0.07***), qui déclarent dix partenaires occasionnels et plus (β = 0.08***) ou des pratiques sexuelles marginales dans l’année (β = 0.07***) (R2: 0.61***). Une consommation plus intensive de drogues dites récréatives est associée à la consommation du night life gai (β = 0.15***) ou à l'engagement dans des relations sexuelles monnayées (β = 0.05***) ainsi qu’à une consommation combinée de drogues (β = 0.35***) (R2: 0.22). (*** p ≤ 0.001; ** p ≤ 0.01; p ≤ 0.05).Conclusion : Ces résultats suggèrent la prédominance des contextes de consommation, des scénarios sexuels associés à des comportements à risques, des espaces fréquentés et de variables plus psychosociales dans la modulation de l’intensité de la consommation et du choix des substances. Les intervenants auprès des HARSAH devraient tenir compte de la complexité de ces agencements variant selon les parcours de ces hommes consommateurs de substances.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en