Les médias et l'air intérieur, un enjeu sans scandale ?

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2019

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Renaud Crespin et al., « Les médias et l'air intérieur, un enjeu sans scandale ? », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.3794yk


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Résumé Fr

Si dans les pays anglo-saxons le sujet de la pollution de l’air intérieur émerge dès la fin des années 1970, en France il faut attendre le milieu des années 1990 pour que cette question devienne un problème public. Son traitement médiatique s’avère alors paradoxal. En effet, parce qu'elle renvoie à l’exposition quotidienne de tout un chacun - que cela soit à son domicile, son travail, à l’école ou dans les transports - à des polluants chimiques ou biologiques divers (tabac, monoxyde de carbone, moisissures, formaldéhyde, etc.) aux potentiels toxiques avérés et aux conséquences pour la santé souvent documentées (cancer, allergies, troubles respiratoires et neurologiques, etc.), la pollution de l’air intérieur possède une charge scandaleuse forte. Ce potentiel scandaleux l’est d’autant plus que lorsque les médias abordent cette pollution, il n’est pas rare qu’ils soulignent le rôle d’industriels peu scrupuleux mettant plus ou moins sciemment sur le marché des produits ménagers ou de construction pouvant s’avérer dangereux pour la santé ou qu’ils dénoncent l’inaction des pouvoirs publics en matière de mal-logement ou de lutte contre la pollution de l’air en général. Enfin, la gravité du problème tient également à son l’ampleur puisque comme le reconnaissent les pouvoirs publics eux-mêmes nous passons « 80% de notre temps à l’intérieur ». Dès lors, compte tenu de ces caractéristiques et des chaines de responsabilité qu’il implique, on pourrait s’attendre à ce que le problème de l’air intérieur devienne un problème prioritaire des agendas médiatique et politique. Or, notre enquête montre qu’il n’en est rien ou plutôt que la publicisation de ce problème s’est faite de façon discrète, à bas-bruit.

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