13 décembre 2018
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Frédéric Régent, « Émigration et gestion des plantations pendant la liberté générale en Guadeloupe (1794-1802) », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.4000/lrf.2187
Entre 1794 et 1802, près de trois mille personnes fuient la Guadeloupe après la reconquête de l’île par les Républicains. Il s’agit de planteurs et des membres de leurs familles. Ce sont principalement des manufacturiers du sucre, les plus grands propriétaires de terres et d’esclaves de la colonie. Parallèlement à cette émigration, l’esclavage est aboli. Les propriétés abandonnées sont désormais gérées par les autorités républicaines. Elles vont avoir recours au système des séquestres, puis à la location. À la différence de la métropole, les biens des émigrés ne sont pas mis en vente. À leur retour, ils reprennent possession de leurs terres et de leurs esclaves, au moment du rétablissement de l’esclavage. Ils retrouvent des plantations en mauvais état et sont fortement endettés.