De l'ambiance héritée à l'ambiance programméeLes leçons d'une expérience

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1 janvier 2009

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Mohsen Ben Hadj Salem, « De l'ambiance héritée à l'ambiance programméeLes leçons d'une expérience », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.3jb6g1


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Les opérations de réaménagements des édifices existants privilégient leurs structures visuelles, mais les considèrent assez peu comme milieu ambiant chargé de sens et de traces sédimentées qui éveillent et en colorent l'imaginaire. Afin de mieux saisir la dimension récursive des ambiances architecturales et urbaines, les qualités sonores des espaces du XIXe peuvent être sollicités car elles offrent des ressources insoupçonnées dès lors qu'on leur prête suffisamment attention. Pour les architectes, tracer des futurs possibles tout en tenant compte du potentiel sensible hérité doit s'inscrire dans une démarche réclamant à la fois à l'espace et son histoire qui concourent à sont identité. Une tentative a été menée pour définir l'identité d'une gare du XIXe siècle à travers son environnement sonore passé et présent. Si l'histoire des gares est marquée par les changements, elle l'est aussi par ses permanences. Explorer la mémoire endogène d'une gare du XIXe a permis d'identifier des marqueurs sonores sur les strates cachées ou voilées. Depuis un siècle et demi, deux environnements sonores se sont superposés, relayés et décantées pour se loger dans nos oreilles : l'univers sonore du train et celui de la foule des voyageurs ont persisté même après la dispersion des systèmes qui les ont produit. La longévité de ces deux modèles sonores et la pérennité de leurs traces trouvent un fondement dans la construction contemporaine de l'identité de la gare. La négociation entre acteurs autour de l'identité sonore et son évolution dans l'histoire, a fait l'objet de débats délicats en amont du projet. Les réticences exprimées sur la prise en compte des traces sonores s'expliquent par la persistance des règles visuelles qui gouvernent habituellement la conduite des projets de transformations. Par ailleurs, sitôt que l'on approche la gare à partir de son infrastructure sensorielle, la notion de contexte spatio-temporel ne manque pas de refaire surface. Dans le milieu professionnel, il parait difficile de considérer la mémoire sensible dans ses effets de contemporanéité, dans ses liens avec le présent. Parce que notre époque n'en a pas fini avec l'héritage du XIXe siècle, promouvoir un champ disciplinaire à la croisée des ambiances architecturales et urbaines et l'histoire, contribuerait à renouveler la perception contemporaine de la ville

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