Pascal Quignard : du monument à la ruine, de la ruine au vivant

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25 octobre 2018

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Si la ruine est un motif omniprésent chez Pascal Quignard, l’auteur semble aussi poursuivre une ambition monumentale, celle du Dernier royaume, commencée en 2002 et qu’il poursuit toujours aujourd’hui. Cet article explore l’hésitation entre l’élaboration d’un monument littéraire et l’esthétique des ruines qui irrigue les textes de Quignard. Il donne une place privilégiée à des ouvrages récents, comme Sur l’idée d’une communauté de solitaires (2015), et aux dialogues avec d’autres arts tels que la musique, la danse et l’art visuel. Cette étude s’intéresse également aux fragments de textes et aux figures obscures, parfois dissimulées, qui nourrissent et influencent l’œuvre : Roland Barthes, Walter Benjamin, mais aussi les artistes Carlotta Ikeda et Pierre Skira. Cet article montre d’abord les ruines comme des supports solides qui soutiennent la construction de monuments littéraires où Quignard commémore le souvenir d’êtres disparus. Puis, en s’appuyant sur la notion de « ruinophilie » développée par Svetlana Boym, cette étude expose la porosité des ruines quignardiennes, et s’intéresse à la manière dont elles laissent filtrer d’autres motifs, celui de la nature et du corps, à travers lesquels l’écrivain élabore, dans son écriture, de nouvelles manières de vivre dans le temps et dans l’espace.

Although ruin is an omnipresent motif in Pascal Quignard, the author also appears to pursue a monumental ambition, the Last Kingdom, which he began in 2002 and continues today. This article explores the hesitation between the development of a literary monument and the aesthetic of ruins that permeates Quignard’s texts. It accords a privileged place to recent works, such as Sur l’idée d’une communauté de solitaires [On the idea of a community of solitary individuals] (2015), and to dialogues with other art forms including music, dance and the visual arts. The present study also focuses on the text fragments and obscure figures, sometimes disguised, which fuel and influence the work: Roland Barthes, Walter Benjamin, and the artists Carlotta Ikeda and Pierre Skira. Our study first depicts ruins as solid supports that bolster the construction of literary monuments, where Quignard commemorates the memory of those who have passed. It then draws on the notion of “ruinophilia” developed by Svetlana Boym to expose the porosity of Quignardian ruins and examine how they allow other motifs to filter through; these motifs are of nature and the body, which the writer employs in his writing to elaborate new ways of living in time and space.

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