Témoignage d'un technicien qualité laboratoire de la tuilerie Monier de Marseille, à propos de sa carrière professionnelle depuis 1980 et des évolutions de son métier

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2 décembre 2015

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Une histoire sociale du territoire à travers les mémoires orales des industries à Marseille

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commanditaire : AD 13 et al., « Témoignage d'un technicien qualité laboratoire de la tuilerie Monier de Marseille, à propos de sa carrière professionnelle depuis 1980 et des évolutions de son métier », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.3mvdvr


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L'informateur est né en 1954 en Algérie, il arrive à Marseille en 1978 et commence à travailler en 1980 comme manœuvre aux Tuileries de Marseille et de la Méditerranée. Il parle des différentes expériences professionnelles qu'il a eues dans plusieurs usines appartenant aux Tuileries de Marseille, que ce soit dans certaines du bassin de Séon ou celle des Milles (1 min). Depuis 2000, il travaille au laboratoire de l'usine Monier à Marseille en tant que technicien qualité en laboratoire. Il contrôle la qualité de la terre de son arrivée à la mise sur parc (5 min). Il revient sur son premier travail aux Tuileries de Marseille qui consistait dans un premier temps à trier et jeter les tuiles cassées. Par la suite, il a été mis au poste de la presse, où de nombreuses femmes travaillaient. Dans cette usine, il a vu la fin de l'utilisation du charbon pour sécher les tuiles. Il aborde alors les évolutions technologiques auxquelles il a assisté dans sa carrière. L'informateur renseigne ensuite sur les différents rachats des Tuileries de Marseille, depuis 36 ans qu’il y travaille. Le groupe Monier a racheté l'usine de l'Estaque depuis 2002 (7 min). Par son expérience, il raconte qu'il a formé des employés de l'usine, notamment au laboratoire. Il parle aussi d'un échange de savoir-faire avec les stagiaires qu'il a formés car ils lui ont aussi transmis des nouvelles notions (13 min, 33 min). Il détaille à présent les connaissances que requiert le poste de dépileur, les tâches liées à ce poste et les sens olfactifs qu'il mobilise pour faire ce travail. Il s'attarde notamment sur le son de la tuile qui permet de savoir si elle est défaillante ou non (16 min). L'informateur revient sur les trois postes qu'il a occupés à l'usine de l'Estaque, cariste, dépileur et au laboratoire, en mettant en avant ce qu'il a préféré à chaque fois (24 min). Il explique ensuite son travail au laboratoire et décrit les différentes techniques qui sont utilisées pour tester la solidité et la perméabilité des tuiles (28 min). Son travail au laboratoire consiste aussi à faire des prélèvements d'argile pour voir le taux d'humidité. Les prélèvements se font aussi bien avant que pendant la fabrication (34 min). Il parle des innovations qu'il a connues dans son travail, notamment l'arrivée de l'ordinateur, et de la mise au point de nouveaux produits comme la tuile abeille et la tuile galleane, mais aussi de nouvelles couleurs comme la terre du sud (36 min). Il renseigne également sur l'arrivée du broyeur pendulaire en 2008, qui permet de réduire l'argile à moins de 500 microns pour ne pas avoir de grains de chaux dans la tuile (44 min). L'informateur parle ensuite des deux dernières chaînes modernes qui ont été installées, la "JR4" et la "JR5" (51 min). Il évoque aussi le perfectionnement du four-tunnel pour faire sécher les tuiles et en explique son fonctionnement. Toutes ces innovations lui font dire que le travail aujourd'hui est plus facile, d'autant plus qu'il constate davantage d'entraide entre les opérateurs et les cadres (1 h 00 min). Il aborde aussi la sécurité qui s'est considérablement développée et raconte un accident du travail qui s'était passé à l'époque (1 h 09 min). L'informateur relate les conditions de travail qu'il y avait avant et les avantages sociaux dont il a pu disposer, notamment le logement (1 h 12 min). Il raconte que son père et son beau-père travaillaient tous les deux aux Tuileries de Marseille, ils y étaient entrés dans les années 50. Il détaille alors le dur travail qu'ils y faisaient (1 h 17 min). L'informateur parle à présent de sa découverte de l'argile grâce à son travail au laboratoire (1 h 21 min). Il revient sur les différents groupes qui ont racheté l'usine et aborde les changements que cela a pu occasionner, notamment les rapports avec la hiérarchie. Il témoigne aussi de l'ambiance familiale et conviviale qui s'est perdue (1 h 25 min). L'informateur relate une grève à laquelle il a participé lorsqu'il travaillait aux Milles, la production s'était alors arrêtée 33 jours. Après cette grève, il s'est syndiqué à la CFDT, il donne alors son avis sur les syndicats dans l'usine aujourd'hui (1 h 35 min). Il parle de la difficulté du travail dans les tuileries à l'époque et de l'embauche importante de travailleurs immigrés. Il aborde aussi le travail des femmes dans les tuileries, employées pour faire les petites briques, et des femmes qui travaillent aujourd'hui chez Monier (1 h 39 min). Il finit par discuter des liens entre le laboratoire de l'usine et celui de la tuilerie des Milles, du temps où l'usine fonctionnait encore. Il termine en évoquant le reclassement d'anciens employés des Milles à l'usine de l'Estaque, suite à la fermeture (1 h 44 min).

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