Représentations politiques et juridiques desfemmes au sein de l’appareil d’État

Fiche du document

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess



Sujets proches En Es Fr

Women's work Mujer Femme

Citer ce document

O'Connell Anne-Marie, « Représentations politiques et juridiques desfemmes au sein de l’appareil d’État », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.3o1ybr


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

La question de l’égalité entre hommes et femmes au sein des différents groupessociaux est un enjeu politique et juridique de premier plan. Elle a réuni une grandepart des théoriciennes du féminisme de manière transversale dans le champ derecherche universitaire, quelle que soit la discipline concernée, ainsi que dans lesmilieux militants. Bien que la pensée féministe soit traversée de courants divergents,elle se fonde avant tout sur la théorie du genre. Celle-ci vise à remettre en causeles affirmations et présupposés selon lesquels le savoir académique ainsi que lesstructures sociales seraient neutres du point de vue du genre (Albertson Fineman,2005). D’un point de vue pratique, le féminisme interroge les institutions et lesnormes sociales en posant inlassablement la « question de la femme » (the womanquestion) afin de montrer comment des préjugés genrés maintiennent, de manièreconsciente ou non, les femmes dans un été de subordination vis-à-vis des hommes.Et puisqu’en théorie, du moins, le genre est une grille de lecture appropriée àl’analyse de toute activité humaine, on le retrouve ainsi dans toutes les disciplinesdu savoir ainsi que dans toutes les sociétés humaines. Le féminisme, qu’il soit portépar des femmes ou par des hommes, est hétérogène et pertinent quelle que soitl’époque ou la société considérée ; il est à la fois a-temporel et pluridisciplinaire.Mais il n’est pas seulement théorique parce qu’il intègre réflexion intellectuelleet action pratique. Selon l’historienne Linda Gordon, le féminisme analyse lasubordination des femmes dans le but de penser comment y remédier (Gordon,1979). Cette structure immanente, polymorphe, partout présente dans le champde la pensée, est un exemple éclatant de ce que Gille Deleuze et Félix Guattarinomment le « rhizome » (Deleuze et Guattari, 1980). À la fixité de l’appareil d’État,qui quadrille et contrôle un territoire strictement délimité géographiquement etinstitutionnellement, le rhizome est ce qui change d’aspect, de forme, s’adapteet s’oppose à tout dogme, par définition figé et définitif. Aux structures molaires(ou de groupe), binaires (on est homme ou femme, jeune ou vieux, travailleur ouinactif, etc.) le rhizome trace une ligne de fuite qui remet en cause les idées reçues,les normes immuables. Il est acteur de changement, toujours en mouvement, sanscommencement ni fin, toujours « en devenir ».

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en