De la logique de retour à la logique d’établissement. Le cas des réfugiés de la Guerre civile grecque en République de Macédoine

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2002

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Miladina Monova, « De la logique de retour à la logique d’établissement. Le cas des réfugiés de la Guerre civile grecque en République de Macédoine », Études Balkaniques-Cahiers Pierre Belon, ID : 10670/1.3rm1g1


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Des milliers de locuteurs de langue slave du nord de la Grèce, engagés en tant que tels du côté de la résistance contre l’occupant allemand puis dans la guerre contre le régime établi après la libération, soutenu par les Britanniques puis les USA, durent quitter leurs villages d’origine pour se retrouver sur le territoire de la République de Macédoine, entité nouvellement créée de la Yougoslavie de Tito. Le désir de préserver les chances d’un retour dans le village quitté, parfois distants de quelques dizaines de kilomètres céda la place, plus ou moins rapidement selon le groupe considéré, à une logique d’établissement en Macédoine yougoslave et d’insertion au sein de la société autogérée. Ce changement d’horizon d’attentes affecta les types d’occupation professionnelle, le choix du type d’habitat et le statut des femmes. De réfugiés tolérés, les Macédoniens de l’Égée devinrent des concitoyens enviés yougoslaves puis macédoniens après l’indépendance.

Thousands of Slavic speakers from Northern Greece, involved as such in the Greek resistance against the Nazi occupation and afterwards in the war against the regime established and supported first by the British and then the USA, had to leave their village of origin and flee to the neighboring territory of the newly founded Republic of Macedonia in Tito’s Yugoslavia. First motivated by their longing for going home beside the border to villages sometimes as close as a few tens of kilometers, those refugees switched perspective, some quicker than others depending on the group under scrutiny, and devoted themselves to definitely settling down on the soil of Yugoslav Macedonia and gaining a strong foothold in the local self-managed economy. This switch in perspective determined the choice of jobs, of housing and the status of women. From tolerated refugees, Aegean Macedonian turned to envied co-citizens in Yugoslavia and then in Macedonia after the independence.

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