Gestes et entrelacs : jardiner-générer

Résumé En Fr

The blob generates its "form" by multiplying pathways to find something to subsist. Its attempts to grasp full vigor are sometimes abandoned in favor of more efficient ones because, in the words of Luigi Pareyson, "To attempt... is rather the effort to identify from a web of possibilities the one that allows for success". My "blobish" work, where networks continually expand in tree-like structures, finds in this final thesis the opportunity to unfold some of the fragments of these many forms. The practice of walking, writing, video editing or being outdoors manifests itself in my work as gestures that are cultivated and intertwined to generate new forms of attention to the world. It will not be a question of observing a catalog of "objects" borrowed from hylomorphism, but rather of considering a practice through the prism of its diversity, of its rhythm... of its vitality? It is in an interlacing of attention-grabing mechanisms, more or less successfully, that we must allow ourselves to be led, to listen, to resonate with what has been able to generate the life experience of what is right under our or at “l'entour”, to come to grips in a “troubled world”.

Le blob génère sa « forme » en multipliant les pistes pour trouver de quoi subsister. Ses tentatives d'accroches pleines de vigueur sont parfois abandonnées au profit d'autres plus efficientes car, pour reprendre les mots de Luigi Pareyson, « Tenter [...] c'est plutôt l'effort de dégager d'un écheveau de possibilités celle qui permet la réussite ». Mon travail « blobesque » , où des réseaux sont continuellement en arborescence, trouve dans ce mémoire l'occasion de déplier certains des fragments de ces formes. La pratique de la marche, de l'écriture, de montages vidéo ou d’interventions au dehors apparaissent dans mon travail comme des gestes qui se jardinent et s'entrelacent pour générer de nouvelles formes d'attention au monde. Il ne s’agira pas d'observer un catalogue « d'objets » emprunt de pensée hylémorphique, mais plutôt de considérer une pratique sous le prisme de sa diversité, de son rythme... de sa vitalité ? C'est dans un entrelacs de dispositifs d'attention, tentative plus ou moins bien réussie, qu'il faut se laisser conduire, pour écouter, résonner avec ce qu'à pu générer l'expérience vécue de ce qu'il y a juste sous mes pieds ou à l'« entour », à la recherche de prises dans un « monde trouble ».