Préface "L'autonomie"

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2022

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Maurice Nadeau


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Tiphaine Samoyault, « Préface "L'autonomie" », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.3v75vo


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Résumé Fr

Les années Lettres Nouvelles ont été pour Maurice Nadeau celles d’une libération de la parole, dans tous les champs qui forment le territoire de l’intellectuel : l’écriture, la politique, la prise de position et la prise de risque. Il a gagné son indépendance dans un milieu qui n’aime pas les hommes libres. Les années Quinzaine vont être celles de l’autonomie où il inscrit son nom sur une œuvre : un journal, une maison d’édition, des mémoires. C’est une aventure très rare dans un milieu qui oublie facilement ses acteurs. Ainsi François Erval, avec qui Nadeau fonde et lance la Quinzaine littéraire en mars 1966, est aujourd’hui bien oublié. Il tenait pourtant le premier rang dans la vie des sciences humaines de cette époque. Les deux hommes s’étaient rencontrés à Combat puis aux éditions Robert Marin qui avaient révélé Nathalie Sarraute. Ils partageaient une culture encyclopédique et la passion du contemporain, qu’Erval mettait plus aux services des sciences humaines que des écrivains. Il a ainsi fondé la collection « Idées » chez Gallimard, dont l’importance a été considérable à une époque où celles-ci étaient en pleine expansion. Il a amené avec lui dans le journal le philosophe François Châtelet et l’historien Marc Ferro. Son nom aujourd’hui n’est connu que des témoins. Le tour de force de Maurice Nadeau est de faire de cette entreprise de presse et d’édition une œuvre véritable, autonome au sens plein du terme, à laquelle il attache son nom.

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