Les Paradise Papers à l’ombre du capitalisme de la finance

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Quelles sont les frontières de la finance ? Si les simples citoyens du monde se heurtent sans cesse à des murs lorsqu’ils veulent passer d’un pays à un autre, la finance est quant à elle libre comme l’air : mouvante, fuyante, et quasi incontrôlable. Il est urgent de mieux comprendre les modalités de cette volatilité des flux financiers, qui profite des frontières juridictionnelles des États mais aussi de leur absence de volonté politique. Il faut faire émerger des façons de penser et d’agir qui puissent permettre une réappropriation citoyenne des questions financières, trop souvent éludées alors même qu’elles sont au cœur des enjeux politiques, économiques et sociaux. Les Paradise Papers ont jeté la lumière – mais de façon trop épisodique – sur les problèmes éthiques et démocratiques que pose la question de l’optimisation fiscale. Dans la continuité de cette mise en lumière, nous donnons la parole à Dominique Plihon, économiste et porte-parole d’ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), afin de donner à réfléchir au fonctionnement de la finance mondialisée et aux façons d’y faire face.