L’identité nosologique en question

Résumé Fr En

La récente remise en cause de la classification mondiale des maladies mentales est l’occasion d’un questionnement de l’identité nosologique et de l’usage qui en est fait. La mise en évidence de l’impossible et de l’indécidable qui gît au cœur de l’identité, par le biais de la trace telle que Derrida, Levinas et Lacan la conceptualisent, permet de penser une modalité d’accueil dans le domaine du soin qui ne repose pas sur l’objectivation et l’administration de la preuve, mais sur une hospitalité qui laisse place à l’ouverture identitaire, à l’inattendu, non dans une temporalité de la récupération, mais de l’écho ou de la ré-itération.

The recent questioning of the global classification of mental illnesses gives the opportunity to question the nosological identity and how it is used. Highlighting the impossible and the indecidable aspects lying at the core of the identity, through the concept of “trace” as Derrida, Levinas and Lacan understand it, enables us to think about a way to take people in charge in the field of care, not based on the objectification and the production of evidence, but on a form of hospitality allowing the opening of the identity, the unexpected, not in the temporality of recovery, but of resonance and reiteration.