18 novembre 2009
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Jean-François Bernard et al., « Le plan-relief informatique, outil de représentation des transformations urbaines », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.4038u8
Au cœur du Champ de Mars romain, l’actuelle place Navone reprend la forme du stade construit en 81 par l’empereur Domitien. Une étude archéologique de l’édifice de spectacle a été lancée par l’Ecole française de Rome (EfR). Ce projet dirigé par Jean-François Bernard est financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). La compréhension du monument antique nécessite la prise en considération de son environnement topographique, qui permet d’expliquer le choix du site d’implantation et les relations entretenues avec les constructions voisines. En amont, du travail de représentation, un grand soin est apporté à la mise à jour des données scientifiques. L’inventaire des connaissances archéologiques a fait apparaître un processus d’urbanisation que l’on peut diviser en quatre phases principales. Le problème posé par sa visualisation a nécessité la mise au point d’une série de plans-reliefs, directement inspirés par la tradition moderne de représentation de Rome. Cette opération a été confiée à la Plateforme Archéovision de l’Archéopôle d’Ausonius (Bordeaux). Au terme du projet, ce travail aboutira à la réalisation d’une série de plans superposables, ayant en commun les limites, l’échelle, le style et la codification graphique, afin de mettre en perspective l’évolution architecturale et urbanistique du quartier, de l’Antiquité au xxe siècle. La difficulté de ce parti-pris réside dans l’élaboration préalable d’un modèle de base suffisamment souple pour s’adapter à des configurations très diverses. Le secteur correspondant à l’emprise du stade et de l’odéon est représenté avec un niveau de détail élevé. Pour le reste, les lacunes imposent une épure. La facilité de lecture et l’évolutivité constituent deux qualités majeures du modèle.