Affaire Pioch (1934)

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L'ancien vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône et maire communiste des Saintes-Maries-de-la-Mer, Esprit Pioch, comparaît le 12 mars 1934 devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône sous l'inculpation de faux et d'usage de faux, concussion et abus de confiance. À ses côtés se tiennent le secrétaire de la mairie, Georges Dijol, accusé des mêmes crimes et à titre de complices présumés des pêcheurs, des cultivateurs et des ouvriers, dont huit appartiennent au conseil municipal des Saintes-Maries-de-la-Mer. Ce sont Joseph Cayet, propriétaire ; Antoine Servel, secrétaire-adjoint de la mairie ; Marie Mouret, épouse Dijol ; Marguerite Sellier, épouse Poziolo; Marie Judas, Élie Blanc, Georges Lenciena, Antoine Boisse, Edmond Garrigues, Claude Barry, André Vendran, Gaston Taillet, Honoré Gauthier, Jean Amar, Claude Vendran et Joseph Soules. C'est ainsi qu'en 1929, à la suite de l'apposition d'affiches accusant Pioch de malversations, une enquête administrative est ouverte qui aboutit à la révocation de Pioch. Un expert avait en effet relevé des irrégularités, des faux et usage de faux ; mais Pioch qui n'avait pas été autrement inquiété, se représente devant le corps électoral et est réélu. Un comité de défense de la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer est créé, qui signalera que de multiples mandats ont été établis à des noms imaginaires et que, considérablement majorés, ils avaient été encaissés par des tiers. D'autres avaient été établis au nom de diverses personnes qui n'avaient jamais effectué les travaux dont on les rémunérait. Finalement, Pioch, contre lequel de lourdes charges avaient été relevées, est mis en état d'arrestation avec son secrétaire le 27 janvier 1933. Il clame son innocence en détention. Le 18 mars 1924, les condamnations suivantes sont prononcées : Esprit Pioch, cinq ans de réclusion et 100 francs d'amende ; Georges Dijol, cinq ans de prison, et 100 francs d'amende ; Antoine Boisset, deux ans de prison et 100 francs d'amende ; Honoré Gauthier, deux ans de prison ; Claude Vendran, six mois de prison ; Joseph Amar, six mois de prison et 25 francs d'amende ; Joseph Cayet, un an de prison ; Antoine Servel, deux ans de prison et 100 francs d'amende, et Gaston Taillet, deux ans de prison. Tous les condamnés, à l'exception d'Esprit Pioch, bénéficient du sursis. Les autres sont acquittés. Pour en savoir plus, voir l'article du Petit Parisien du 13 mars 1934 sur Gallica.

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