1 août 2014
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info:eu-repo/grantAgreement//HAR2013-42779-P/EU/“Historia conceptual, constitucionalismo y modernidad en España, en Europa y en el Mundo Iberoamericano. Una aproximacion pluridisciplinar”/Iberconceptos II
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Georges Lomné, « El feliz momento de la Patria », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.4p3szw
En 2008, Antonio Annino adhéra à l’opinion d’Erika Pani selon laquelle : « faire œuvre d’historien c’est œuvrer à la patrie ». Cet essai souhaite suggérer que dire l’histoire de la patrie revient à faire œuvre d’historien. Peu de concepts illustrent davantage l’idée chère à Reinhardt Kosseleck d’un « futur passé ». Un problème majeur réside cependant dans le renforcement de l’amphibologie latine du terme de patrie par d’autres dualités de sens propres aux langues vernaculaires. La résurrection du terme lui-même se limita à l’Italie, à la France et au monde ibéro-américain, dans la mouvance d’un cultéranisme nourri de latin. Aussi, le succès universel du terme de patriote et, plus encore, celui du néologisme de patriotisme ont-ils de quoi surprendre. Leur rayon d’action s’étendit bien au-delà de celui de patrie et dans des acceptions d’une autre nature, avant de se transformer en véritables « concepts nomades ».Rédigé dans le cadre du projet international Iberconceptos, cet article sur les usages du concept de patrie dans les pays ibériques, de 1770 à 1870, repose sur la synthèse des travaux suivants: Gerardo Caetano (Uruguay); Sérgio Campos Matos (Portugal); Dina Escobar Guic (Chili) ; Fernando Falcón (Venezuela); Juan Francisco Fuentes (Espagne); Georges Lomné (Colombie); Gabriel Di Meglio (Argentine); Marco A. Pamplona (Brésil); José A. Piqueras (Monde caraïbe de langue espagnole); David Velásquez Silva (Pérou); Alfredo Ávila (Mexique); Douglas Sullivan-González (Amérique centrale).