Les migrantes péruviennes au Chili et le travail du care : opportunités et risques d’une situation en plein essor

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2014

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Juan Matas, « Les migrantes péruviennes au Chili et le travail du care : opportunités et risques d’une situation en plein essor », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.4p4le8


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L’immigration au Chili depuis un quart de siècle environS’intéresser aux mouvements migratoires fournit un excellent mode d’entrée pour comprendre les évolutions qui ont lieu dans une société donnée à un moment donné de son histoire. En général, les temps de prospérité et de forte cohésion sociale correspondent avec une émigration faible et peuvent donner lieu à une immigration plus ou moins importante, alors que ceux de crise, de difficultés et de désordres donnent plutôt lieu auphénomène inverse. Les formes que prennent les migrations, les pays d’où viennent les immigrants ou ceux vers lesquels se dirigent les émigrants, la durée du cycle migratoire ou le profil des populations concernées peuvent se modifier au fil du temps mais un pays est plutôt d’émigration quand il se range plutôt dans la catégorie des « pays pauvres » ou qu’il est frappé par des troubles graves, et il est plutôt d’immigration lorsqu’il fait partie des « pays riches » et que sa situation est considérée comme satisfaisante du point de vue de la sécurité ressentie par ses habitants. Bien sûr, ceci n’est pas suffisant pour déclencher l’immigration ou l’émigration, mais cela semble être un facteur majeur dans ce domaine. Parmi les autres éléments importants, je retiendrai l’évolution des indicateurs sociodémographiques, qui rendent compte des besoins objectifs, tant pour des individus ou des groupes que pour la société tout entière : là où se fait sentir une pénurie de main-d’oeuvre il y a souvent une société avec une faible natalité, un allongement rapide de l’espérance de vie et un vieillissement global de la population – ce qui est la situation ordinaire des sociétés les plus aisées –, avec comme corollaire le besoin d’attirer une population allochtone, alors que là où le chômage et le sous-emploi concernent une partie importante de la population du pays (et notamment des jeunes) ona souvent affaire à des pays qui ne sont pas encore sortis de la transition démographique, où les inégalités sont souvent fortes et où l’émigrationfait office de soupape pour éviter des explosions dues à la pauvreté et au mécontentement d’une partie significative de la population.

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