Des Vandales et des Vestales : Les Paradoxes du Patrimoine en France

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2008

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Vida Azimi, « Des Vandales et des Vestales : Les Paradoxes du Patrimoine en France », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.4xpcj5


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Le Patrimoine : à l'origine appartenant plutôt à la sphère privée et successorale, devenue une notion publique puis philosophique et hautement chargée de politique se trouve à la croisée de l'histoire des mentalités, des sentiments, du goût et du droit. Quand Louis XIV proclame : " l'État, c'est moi ", il aurait aussi bien pu dire " l'État culturel, c'est moi ". On n'a pas attendu les régimes totalitaires du XXe siècle, pour assister à l'appropriation idéologique de la culture, des arts et du patrimoine. Le patrimoine est avant tout une notion floue. Qu'on lui accole l'épithète " national " ne fait que surajouter au brouillage sémantique. Très souvent produit et miroir de l'identité et de l'histoire nationales, il transcende en même temps ces concepts essentiels pour toucher d'emblée l'universel. Sinon comment expliquer que nos plus beaux "temples" culturels, sont érigés en sanctuaires d'objets nationaux mais aussi des pans de réalisations appartenant à d'autres cultures du monde. Colonisation, butins de guerre ne sont que des raccourcis simplistes d'explication. Le patrimoine, dans l'acception moderne, fait irruption sur la scène politique, en même temps que l'idéologie : 1789. Des idées a priori positives comme " le progrès " peuvent s'avérer très nocives pour le patrimoine avec le temps. On ne vandalise ni on ne protège par goût ou dégoût pour l'art ou les restes du passé, mais plutôt pour authentifier et légitimer les titres du droit ou les faire disparaître, pour asseoir un nouveau pouvoir.

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