Témoignage de l'ancien PDG des réglisseries Lorette de 1946 à 1967 et de l'entreprise Haribo France de Marseille de 1967 à 1985, à propos de sa carrière professionnelle et du rachat des réglisseries par le groupe Haribo

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13 janvier 2016

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Alice Gaillet et al., « Témoignage de l'ancien PDG des réglisseries Lorette de 1946 à 1967 et de l'entreprise Haribo France de Marseille de 1967 à 1985, à propos de sa carrière professionnelle et du rachat des réglisseries par le groupe Haribo », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.4znu7n


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L'informateur est âgé de 91 ans. Originaire du nord, issu d'un milieu bourgeois, son père avait une industrie dans les tissus. Il arrive à Marseille après le début de la Seconde Guerre mondiale. Il explique qu'il n'a pas pu faire d'études et qu'il rentre dans l'entreprise des réglisseries Lorette après que son père l'ait rachetée (1 min). Il renseigne alors sur le contexte de l'usine à son arrivée en 1946. 49 ouvriers y travaillaient, c'était un établissement assez sale. Il parle de la mise en place du marché commun et de la peur de voir arriver les Allemands sur le marché français, avec la société Haribo. Un rapprochement s'est alors imaginé avec les réglisseries Zan et Florent. L'informateur raconte ensuite la venue d'Eugène Gabel, représentant d'Haribo, dans le but de trouver un partenaire français ou de construire une usine en France. Finalement, une alliance s'est faite entre les réglisseries Lorette et Haribo. L'usine a ensuite été déplacée dans un des anciens ateliers de la Société Provençale des Ateliers Terrin. L'informateur a été PDG d'Haribo France pendant 18 ans, ses deux frères étaient à l'achat et ingénieur à l’usine, Eugène Gabel en était le directeur commercial. Il s'agissait donc d'une affaire familiale (5 min). Il parle de sa gestion de l'entreprise et aborde la question de la publicité et des sponsors. Il évoque ensuite la création de nouveaux produits avec la fraise Tagada, dont il a déposé le nom (10 min). L'informateur revient sur son début de carrière au temps des réglisseries Lorette. Ses deux frères y travaillaient déjà, lui rejoint l'entreprise comme commercial et ce jusqu’en 1966, année où son père lui cède sa place de PDG et où les réglisseries fusionnent avec Haribo (18 min). Il raconte alors comment s'est passé ce rachat, qui était rapide et risqué. Cette fusion a amené de nouveaux produits et une plus grande technicité. Il parle ensuite de la manière dont il dirigeait l'entreprise et imagine aujourd'hui comment il s'y prendrait avec le contexte socio-économique actuel. Il s'exprime aussi sur les cercles de qualité qu'il avait instaurés chez Lorette pour que les ouvriers aient un espace pour exprimer leurs idées (26 min). Il discute des changements effectués après la création d'Haribo France, notamment l'installation de nouvelles machines venues d’Allemagne (35 min). Il témoigne de la gestion familiale de l’entreprise, qui a aidé à son bon fonctionnement, et parle du plaisir qu'il a eu à la diriger (40 min). Il raconte ensuite comment le logo Haribo a été mis au point et revient sur les campagnes publicitaires Haribo. L'essor des grandes surfaces commençait, ce qui a été une aubaine pour commercialiser les nouveaux produits (44 min). L'informateur évoque à présent des anecdotes qui témoignent des rapports amicaux qu'il entretenait avec Hans Riegel, le PDG du groupe Haribo (49 min). Il renseigne sur la provenance des matières premières avec notamment le sucre qui venait des raffineries Saint Louis et la farine des Grands Moulins de Paris. Il s'exprime aussi sur son désir d'aller sur le marché américain et parle de sa tentative échouée de monter une usine au Canada (54 min). L'informateur relate l'embauche massive d'employés au moment de la création d'Haribo France, qui pour la plupart habitaient le quartier de la nouvelle usine dans le 14e arrondissement et originaires d'Afrique du nord. Il discute ensuite des grèves et évoque comment s'est passée celle de mai 68, il y avait alors un climat violent à l'usine (1 h 04 min). Néanmoins, les rapports avec les employés étaient bons ; l'informateur se souvient de certains hommes qui l'ont marqué (1 h 10 min). Pour finir, il parle de sa décision de quitter l'entreprise en 1985 et du rachat des parts de la famille Gaillet par Hans Riegel. À partir de ce moment, il n'a gardé aucun lien avec l'entreprise, ce qui a été assez dur pour lui (1 h 13 min).

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