Que fait le salariat au militantisme dans les associations féministes ?

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5 janvier 2009

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Erika Flahault et al., « Que fait le salariat au militantisme dans les associations féministes ? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.4zw5x9


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Résumé Es Fr

The women's rights organizations (MFPF, SOS Femmes, CIDFF) were created in France in 1960/1970 in the context of feminist activism. Today they face paradoxical difficulties, since they partly result from their success and their sustainability. Indeed, to increase militant efficiency, to meet the still existing women's needs which they address; they have resorted to employment and have become employers. In a context where they can only offer their employees devalued jobs because of their difficulty to ensure their economic survival, they are in contradiction with their values, without being always aware of it at first. Therefore the female employees' arrival questions the militancy of "militant employers". But once the early times of destabilization are over, the associations are trying to bounce forward (react) and put solutions in place allowing the two dimensions, activist and professional, to be conciliated. ResumenLas asociaciones de defensa de los derechos de las mujeres, creadas en Francia en el contexto del feminismo militante de las décadas 1960/1970 (MFPF, SOS CIDFF mujeres), hoy se enfrentan a dificultades paradójicas, en el sentido de que, en parte, resultan de su éxito y su sostenibilidad. De hecho, para aumentar la eficiencia de militantes, para satisfacer las necesidades aún existentes de la población femenina a la que se dirigen, han recurrido a empleados y se han convertido en asociaciones de empleadores. En un contexto en el que no pueden ofrecer a sus empleados que los puestos de trabajo devaluados por causa de su dificultad para garantizar su supervivencia económica, están en contradicción con sus valores, pero no siempre son conscientes de esto, en primer lugar. La llegada de las empleadas entrevistadas, por lo tanto qustiona la militancia de las "militantes empleadores". Sin embargo, pasados los primeros tiempos de la desestabilización, las asociaciones están tratando de recuperarse y poner en marcha soluciones que permitan las dos dimensiones de activistas y profesionales que desean seguir a conciliar.

Les associations de défense des droits des femmes, créées en France dans le contexte militant du féminisme des décennies 1960/1970 (MFPF, SOS femmes, CIDFF), affrontent aujourd'hui des difficultés paradoxales, au sens où elles résultent en partie de leur succès et de leur pérennisation. En effet, pour accroître l'efficacité militante, pour satisfaire aux besoins toujours existants de la population féminine à laquelle elles s'adressent, elles ont eu recours à la salarisation et se sont transformées en associations employeuses. Dans un contexte où elles ne peuvent guère offrir à leurs salariées que des emplois dévalorisés du fait de leur difficulté à assurer leur survie économique, elles entrent en contradiction avec leurs valeurs, sans en avoir toujours conscience dans un premier temps. L'arrivée des salariées interroge donc le militantisme des « militantes employeuses ». Mais passés les premiers temps de déstabilisation, les associations tentent de rebondir et de mettre en place des solutions ménageant les deux dimensions militante et professionnelle qu'elles souhaitent continuer à concilier.

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