William Hay, Deformity, An essay (1754), translation and notes Jean-Jacques Courtine and Sophie Houdard William Hay, De la Difformité, Essai (1754), Edition, traduction et notes de Jean-Jacques Courtine et Sophie Houdard En Fr

Résumé En Fr

Deformity: An Essay by William Hay, published in London in 1754. Translated here into French for the first time, it is one of the first autobiographical accounts of deformity. However, there had been no shortage of treatises on the subject since the 16th century, when strange anatomies and monstrous bodies populated medical works, cabinets of curiosities and fairground trestles. The purpose of this book is quite different: how is deformity, exposed to the gaze of all, experienced by the deformed individual? William Hay, a hunchback of small stature, was well placed to answer this question. He does so by examining the hold of the gaze on these abnormal bodies, analyzing the ridicule and contempt that accompany them, the shame of the person who experiences them, and the strategies he must then develop to try and escape them. The story is not a complaint, however, but a paradoxical eulogy of deformity. It reveals the possible remedies against these tyrannies of the gaze, and the unsuspected advantages that deformed individuals can then find in them. In the mid-18th century, William Hay's treatise opened up the intellectual and moral space for concern about what is now at the heart of disability studies.

Deformity : An Essay de William Hay, paraît à Londres en 1754. Traduit ici en français pour la première fois, c’est l’un des premiers récits autobiographiques consacrés à la difformité. Les traités sur le sujet ne faisaient cependant pas défaut depuis le XVIème siècle, les anatomies étranges et les corps monstrueux peuplaient alors les ouvrages médicaux, les cabinets de curiosités et les tréteaux des foires. Le propos de cet ouvrage est tout autre : comment la difformité, exposée aux regards de tous, est-elle vécue par l’individu difforme ? William Hay, bossu et de petite taille, était bien placé pour répondre à cette question. Il le fait en scrutant l’emprise du regard sur ces corps anormaux, analyse le ridicule et le mépris qui les accompagnent, la honte de celui qui les ressent, et les stratégies qu’il lui faut alors développer pour tenter de s’y soustraire. Ce récit n’est cependant pas une plainte, mais se transforme en un éloge paradoxal de la difformité. Il fait apparaitre les recours possibles contre ces tyrannies du regard, et les avantages insoupçonnés que les individus difformes peuvent alors y trouver. Le traité de William Hay ouvre ainsi, au milieu du XVIIIème siècle, l’espace intellectuel et moral du souci de ce qui se trouve aujourd’hui au cœur des disability studies.

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