La problématique de l’occupation de l’âge du Fer à Angers (Maine-et-Loire) / Angers (Maine-et-Loire ) during the Iron Age : issues and problems

Résumé En Fr

Caesar reported (BG III, 7 ) that the Seventh Legion overwintered on the territory of the Andes in 57/56 BC, giving rise to numerous speculative accounts. From 1529 Jehan de Bourdigné proposed a mythical town on the promontory of Angers. Others were keen to locate an oppidum SW of Angers, at the confluence of the rivers Loire and Maine, on the Frémur triangle, a naturally -defensive position marked by a rocky ridge several kilometres long. Excavations between 1971 and 1993 in the centre of modern Angers failed to provide any definite evidence for Gaulish occupation, even if a potter’s kiln on the rue Delaâge could be dated as pre-Augustan (Siraudeau 1974). It was the discovery of a late La Tène occupation on the promontory occupied by the château d’Angers which allowed the position of the oppidum of the Andes to be fixed ; its initial use dates to c. 80/70 BC. Excavations near the castle have confirmed the presence of pre-Augustan occupation horizons. Study of the material culture from these occupation layers is relevant to any consideration of how they should be treated within the modern urban setting. It also highlights the key position of Angers at the interface between central and western Gaulish exchange networks. In the 40s BC, the only indication of Roman presence is through their material culture. At the start of the Augustan period, changes can be discerned in the lay-out and the architecture of the less substantial buildings. Occupation extended beyond the theoretical limits of the earlier oppidum, and probably already conformed to an organized plan. This new beginning was interrupted by a project emanating from the new centre of power. As elsewhere in formerly-independent Gaul, the territory of the Andes then became a Roman civitas with Juliomagus as its capital.

César indiquait l'hivernage de la VIIe légion sur le territoire des Andes en 57/56 avant J.-C. (BG, III, 7) laissant le champ libre à toutes les interprétations. Dès 1 529, Jehan de Bourdigné situait une ville mythique sur le promontoire d'Angers. D’autres s’attachaient à placer un oppidum au sud-ouest d’Angers, à la confluence de la Maine et de la Loire, espace naturellement barré par une crête rocheuse de plusieurs kilomètres (triangle de Frémur). De 1971 à 1993, les fouilles pratiquées sur le centre ville d’Angers n’ont livré aucune preuve d’une occupation gauloise, même si on avait daté l’atelier de potier de la rue Delaâge antérieurement à l’époque augustéenne (Siraudeau 1974). C’est la découverte sur le promontoire du château d’Angers d’une occupation de La Tène finale, qui a permis de situer à cet endroit Y oppidum des Andes dont la première phase d’occupation est datée des années 80/70 avant notre ère. Les fouilles réalisées à proximité du château ont livré des niveaux d’occupation antérieurs à Auguste. L’analyse du mobilier nourrit la problématique de prise en compte de ces niveaux d’occupation dans un espace urbanisé. Elle révèle aussi la position centrale d’Angers, point de rupture et d’échange, entre la Gaule du Centre et la Gaule de l’Ouest. Dans les années 40 av. J-C, la présence romaine n’est sensible qu’au travers des assemblages de mobilier romain. Au début de l'époque augustéenne, des changements interviennent dans l'organisation et l'architecture des structures légères. L'occupation déborde les limites hypothétiques de l'ancien oppidum , probablement déjà selon un plan d'ensemble. Cette amorce est interrompue par un projet émanant du nouveau pouvoir central. Comme pour toute l'ancienne Gaule indépendante, le territoire des Andes devient alors Cité romaine avec pour capitale Juliomagus.