Paris 5e, 7 rue Malebranche : rapport de diagnostic archéologique

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27 septembre 2021

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David Couturier et al., « Paris 5e, 7 rue Malebranche : rapport de diagnostic archéologique », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.594um4


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Le diagnostic du 7 rue Malebranche a révélé une stratification urbaine d’uneépaisseur de 5,72 m (base 53,44 m NVP). La composante antique, dont lesommet apparait à 3,90 m de profondeur (55,26 m NVP), est conservéesur une hauteur de 1,80 m. Elle comporte deux phases : à partir du milieudu Ier s., des aménagements de type sol se succèdent, avec des apports deremblais intercalés, sans que l’on puisse préciser leur situation spatiale. Leplus ancien est construit avec des fragments d’éléments de toiture en plâtreremployés. Une deuxième phase débute à partir de la deuxième moitiédu Ier s. et de la première moitié du siècle suivant. Une couche de rejetsde fragments de torchis rubéfiés, qui semblent avoir été étalés, pourraittémoigner d’un incendie. La présence de nombreux fragments de cruchepourrait suggérer un espace particulier (cuisine ? taverne ?) . Une nouvellesérie de sols traduit le dynamisme de l’aménagement urbain du secteurjusqu’au IIe s. L’utilisation du mortier traduit-elle un changement de naturede matériau ou le passage à des espaces internes ? On retrouve en tout casla succession de sols avec des remblais intercalés. La présence de rebuts detaille d’objets en os, issus de métapodes de bovins, témoigne d’un rejet d’unatelier.La céramique associée à l’occupation du VIe s., qui se superpose à celle antique,présente des caractères matériels particuliers qui pourraient suggérer quenous sommes en présence de rejets d’un atelier de potier. D’autres indicesont également été observés en périphérie sud (115, boulevard Saint-Michel)et ouest (jardin du Luxembourg) de notre reconnaissance. L’artisanat potierantique occupait aussi les mêmes secteurs. La présence de nombreux rebutsde taille d’objets en os, de même nature que précédemment, indique que siles éléments ne sont pas antiques et donc résiduels, qu’un atelier, utilisantun savoir-faire antique, se situe à proximité.L’occupation médiévale, datée des XIVe-XVe s., comprend plusieurs phases,totalisant une épaisseur de 1,90 m (sommet à 57,29 m NVP). Des terresreprésentent une première occupation du sol de type jardin que l’on peutassocier à la présence du clos des Jacobins. Elle est datée du XIVe s. Uncreusement pourrait traduire un changement dans la nature de l’occupationà partir du XVe s. Surtout, la mise en place d’un sol pourrait matérialiserune rupture. Il a livré de la céramique qui traduit la présence d’un espacedédié spécifiquement à la boisson. Cette donnée pourrait suggérer que,si le lotissement du secteur intervient au début du XVIIe s., une ou desconstructions pourrait le précéder sans que l’on puisse préciser le lien avecle clos des Jacobins. L’apport de couches de remblai constitue la dernièretransformation médiévale de cet espace.Une maçonnerie pourrait témoigner du bâti du XVIIe s. sur lequel s’appuie unmur de la construction actuelle.

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