Dix ans d’archéologie forestière dans le Châtillonnais (Côte-d’Or) : enclos, habitats, parcellaires

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30 octobre 2013

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Depuis 1997 des recherches sont menées sur des ensembles de structures en pierre sèche préservées par les forêts du Châtillonnais, au nord de la Côte-d’Or, dans le cadre, depuis 2003, du P.C.R. de Vix et son environnement dirigée par C. Mordant et B. Chaume.Les vestiges étudiés sont implantés sur un plateau calcaire et les rebords de la Digeanne et du Brevon (affluent de la Seine) qui entaillent ce plateau à l’est et au sud. Une voie antique traverse cette zone, de l’agglomération celtique de Beneuvre à la ville gallo-romaine de Vertault. Cette voie dessert aussi le sanctuaire d’Essarois et celui du Trembloy.Une partie méthodologique est consacrée aux différents moyens mis en œuvre, compte-tenu de la spécificité du milieu forestier. Les relevés G.P.S. – sur 5 000 hectares environ – sont intégrés dans un S.I.G. et constituent la base de cette étude. Une étude typologique des structures visibles en relief a été faite, appuyée en partie sur l’hypothèse d’une équivalence entre les formes dessinées par les murées de pierre, en forêt, et celles dessinées par les fossés, dans les terres agricoles. Les principales structures sont en élévation. On distingue des structures linéaires, rectilignes ou curvilignes : murées de pierres brutes ou épaulements matérialisant une différence de niveaux entre deux surfaces et des talus. Ces limites se complètent fréquemment pour former des parcelles complètes ou non. Il faut aussi y ajouter les tertres très nombreux, tas de pierres ronds ou allongés, ou quadrangulaires. Certains, alignés, matérialisent des limites. D’autres structures sont des pierres dressées intégrées dans les murées ou isolées s’apparentant à des mégalithes (?). Quelques structures sont en creux, minières et fours à chaux.En complément des observations spatiales, des séries de structures ont été testées au détecteur à métaux : la densité de matériel ferreux permet de délimiter les espaces occupés et aménagés, il apporte des indices de datation et des caractérisations fonctionnelles.Parmi les nombreux ensembles parcellaires de même facture relevés, trois types d’habitats sont à présent identifiés :- des habitats en matériaux périssables principalement situés sur les rebords de plateau sont entourés de murées en pierre brute formant des enclos de forme irrégulière, complets ou incomplets. Ils sont proches d’une source ou d’un ruisseau. Leur prospection systématique a permis de recueillir des indices s’échelonnant sur toute la Tène et aux deux premiers siècles de notre ère. Ils sont tous présentés avec cartes, dessins de détail. Le matériel recueilli est expertisé par J.-P. Guillaumet.- Sur le plateau des habitats en dur, visibles sous forme de tertres, comportent des dépressions internes et parfois des éléments architecturaux. Les plans sont le plus souvent géométriques : un enclos parallélépipédique, à l’intérieur duquel sont adossés un ou plusieurs pierriers. La fouille de la villa de la Pépinière a montré que, sous ces pierriers, on trouvait des bâtiments construits. Leur implantation sur les parties planes et la présence d’éléments architecturaux pourrait en faire des habitats ruraux gallo-romains, peut-être liés aux cultures céréalières. Ces habitats en dur sont éloignés de l’eau courante (près de la moitié sont à plus de 3 km et seulement 4 à moins de 500 m), mais ils peuvent intégrer des points de stockage (mares, puits).- Enfin, en deux endroits occupés à la période protohistorique (Minot et Busseaut), des groupes de tertres quadrangulaires à deux niveaux, semblent constituer des habitats en pierre sèche dans lesquels la fouille de Ch. Peyre et les prospections n’ont trouvé que très peu de matériel et constituent probablement une occupation du haut Moyen-Âge.Les habitats sont intégrés dans un espace organisé par des limites linéaires qui constituent au sens large du terme des parcellaires, seuls trois ensembles constituant des parcellaires fermés et quadrillés. Une synthèse est proposée de leurs différentes formes et fonctions.En complément, J.-P. Thévenot étudie les lames de couteaux recueillies au détecteur et L. Popovitch les monnaies gauloises et antiques.

Research has been carried out since 1997 on the sets of dry-stone structures preserved by the forests of the Châtillonnais to the north of the Côte-d’Or. Since 2003 these studies have fallen within the context of the P.C.R. of Vix and its surroundings, under the direction of C. Mordant and B. Chaume.The remains studied stand on a limestone plateau and along the courses of the Digeanne and Brevon rivers (the latter a tributary of the Seine), which run across the plateau on the east and south sides. An ancient road crosses the zone from the Celtic agglomeration of Beneuvre and the Gallo-Roman town of Vertault. The road also leads to the sanctuaries of Essarois and Trembloy.A section is devoted to the methodology used regarding the different means employed, taking account of the specific nature of the forest environment. GPS readings of approximately 5000 hectares have been integrated into a GIS and form the basis of this study. A typological report has been made of the visible structures, based in part on the hypothesis of a correspondence between the forms traced out by the stone walls in the forest and those traced out by ditches in agricultural land. The principal structures are erections. It is possible to discern straight and curved structures : walls made from uncut stones or retaining walls marking a difference in level between two surfaces and embankments. These boundaries frequently join up to form complete (or incomplete) plots of land. These are complemented by abundant mounds of stones; the mounds are sometimes circular, sometimes four-sided, sometimes extended lengthways. Some of these mounds are set out in lines to mark boundaries. Other structures are formed by dressed stones incorporated into walls or isolated, when they bear similarities to megaliths (?). Some structures are hollow, being either mines or lime kilns.In addition to observation of their layout, the series of structures were tested with a metal detector: the density of ferrous materials enables the spaces occupied and used to be determined, and provides clues for purposes of dating and the usages to which the spaces were put.Three types of habitat have so far been identified among the many plots of land of the same construction :i. habitats made mainly from perishable materials situated on the edges of the plateau are encircled by dry-stone walls forming irregularly shaped enclosures, whether fully closed or not. They stand close to a spring or stream. Systematic excavation returned data pertaining to all of the La Tène period and the first two centuries of the Christian era. These habitats are all represented with maps and detailed drawings. The materials gathered have all been evaluated by J.-P. Guillaumet. ii. habitats of permanent structures on the plateau, which are seen in the form of mounds, include internal depressions and sometimes architectural features. In general the layouts are geometric: a parallelepiped enclosure surrounding one or several masses of fallen rocks. Excavation of the villa at La Pépinière showed that such masses covered constructed buildings. Their construction on level ground and the presence of architectural elements suggest they might be rural Gallo-Roman habitats, perhaps linked to the cultivation of cereal crops. These permanent structures stand far from running water (approximately half of them more than 3 km away and only 4 of them within 500 m) but they may have resources for the storing of water (ponds, wells). iii. finally, in two places occupied during the protohistoric period (Minot and Busseaut), groups of four-sided, two-level mounds seem to form dry-stone habitats. The excavation carried out by Ch. Peyre has revealed very few materials and they were probably occupied during the early Middle Ages. The habitats are contained within a space limited by linear boundaries that form, in a very broad interpretation of the term 'parcels', just three sets of closed, squared parcels. A summary is given of their different forms and functions. Additionally, J.-P. Thévenot provides a study of knife-blades found with the help of a metal detector and L. Popovitch describes the Gallic and ancient coins discovered.

Im Rahmen des von C. Mordant und B. Chaume geleiteten „Programme Collectif de Recherche“ zu Vix und seiner Umgebung werden seit 1997 in den Wäldern des Châtillonnais, im Norden des Departements Côte-d’Or erhaltene Trockensteinmauern untersucht.Die Siedlungsreste befinden sich in der Mitte und an den Rändern des Kalkplateaus und den Hängen der Digeanne und des Brevon (Zufluss der Seine), die die Hochebene im Osten und im Süden einschneiden. Eine keltische und dann römische Straße durchquert diese Zone und führt von Beneuvre nach Vertault und zu den Heiligtümern von Essarois und Trembloy.Ein methodologischer Teil ist den unterschiedlichen Mitteln gewidmet, die angesichts der Spezifizität der waldigen Umgebung angewandt wurden. G.P.S.-Aufzeichnungen – auf ca. 5 000 ha – wurden in ein G.I.S. integriert und bilden die Basis dieser Studie. Daneben wurde eine typologische Untersuchung der im Relief sichtbaren Strukturen durchgeführt. Sie stützt sich zum Teil auf die Hypothese einer Entsprechung zwischen den Formen der murée, im Wald und denen der Gräben in den landwirtschaftlich genutzten Gebieten. Die wichtigsten Strukturen sind noch im Relief sichtbar. Man unterscheidet lineare, gradlinige oder krummlinige Strukturen: murée oder Vorsprünge, die einen Höhenunterschied zwischen zwei Flächen und Böschungen markieren. Diese Begrenzungen ergänzen sich häufig, um vollständige - allseitig eingegrenzte - oder unvollständige - nur teilweise eingegrenzte - Parzellen zu bilden. Hinzu kommen die überaus zahlreichen hügelähnlichen, runden, länglichen oder viereckigen Steinhaufen. Manche sind in Reihen angeordnet und materialisieren Abgrenzungen. Bei anderen Strukturen handelt es sich um aufgestellte, in die murées integrierte oder isolierte Steine, die Gemeinsamkeiten mit Megalithen aufweisen (?). Einige Strukturen sind hohl, hierbei handelt es sich um Abbaugruben und Kalköfen.Zusätzlich zu den räumlichen Beobachtungen wurden einige Strukturen mit dem Metalldetektor untersucht: Die Dichte von eisenhaltigem Material, das Anhaltspunkte für die Datierung und die Funktionsbestimmung liefert, ermöglicht eine Eingrenzung der bewohnten und strukturierten Bereiche.Bei den zahlreichen Parzellen-Gruppen wurden bis heute drei Siedlungstypen unterschieden :- Hauptsächlich am Rand des Plateaus gelegene Siedlungsstrukturen aus vergänglichem Material, die von murées aus unbehauenen Steinen umgeben sind. Sie bilden Umfriedungen, deren Form unregelmäßig sein kann; bei manchen ist die Begrenzung nicht mehr erkennbar, und sie liegen in der Nähe einer Quelle oder eines Baches. Die durch die systematische Prospektion erhaltenen Indizien ergeben eine Datierung über das gesamte Latène und die ersten Jahrhunderte unserer Zeit. Sie sind sämtlich mit Karten und Detailzeichnungen dargestellt. Das Fundmaterial wurde von J.-P. Guillaumet untersucht.- Auf dem Plateau haben an den Steinhaufen erkennbare Steinhäuser gestanden; sie zeichnen sich durch Vertiefungen im Innenbereich aus, mitunter sind Architekturelemente erhalten. Die Grundrisse sind meistens geometrisch: eine parallelepipedische Einfriedung umgibt einen oder mehrere Schutthaufen. Die Ausgrabung der villa de la Pépinière hat erwiesen, dass sich unter diesen Schutthaufen Mauerreste befanden. Ihre ebene Lage und das Vorhandensein von Architekturelementen sind wahrscheinlich ein Hinweis darauf, dass es sich um gallo-römische Siedlungsbereiche handelt, die vielleicht mit dem Getreideanbau in Zusammenhang standen. Diese gemauerten Siedlungsstrukturen sind von fließendem Wasser weit entfernt (fast die Hälfte in über 3 km Entfernung und nur 4 in einer Entfernung von unter 500 m), jedoch können sie mit eigenen Wasserreserven (Teich, Brunnen) ausgestattet sein.Die Gruppen von viereckigen Steinhaufen mit zwei Niveaus an zwei bereits in frühgeschichtlicher Zeit besiedelten Orten (Minot und Busseaut) scheinen von Wohnstrukturen aus Trockensteinmauern zu stammen, in denen die Grabung von Ch. Peyre und die Prospektionen kaum Material zutage gebracht hat. Sie dürften zu einer frühmittelalterlichen Siedlung gehört haben.Die Siedlungsstrukturen sind in ein durch lineare Abgrenzungen strukturiertes Areal integriert, die im weiteren Sinn Parzellierungen entsprechen. Nur drei Ensembles bilden geschlossene und rasterförmig organisierte Parzellen. Eine Synthese ihrer Formen und Funktionen wird vorgeschlagen.Ergänzend wurden zwei Materialkategorien untersucht: J.-P. Thévenot studierte die mit dem Metalldetektor entdeckten Messerschneiden und L. Popovitch die gallischen und antiken Münzen.

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