« ¡A los pintores les ha dado por mojar el pincel en lágrimas! » : La pauvreté au miroir des Salons (Espagne, 1890-1910) « ¡A los pintores les ha dado por mojar el pincel en lágrimas! » : Poverty as seen from the vantage of the Salons (Spain, 1890-1910) Fr En

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22 novembre 2014

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Stéphanie Demange, « « ¡A los pintores les ha dado por mojar el pincel en lágrimas! » : La pauvreté au miroir des Salons (Espagne, 1890-1910) », Theses.fr, ID : 10670/1.5lte7g


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Entre 1890 et 1910, les prix des concours artistiques officiels vont en Espagne à des toiles qui représentent les souffrances des couches sociales les plus défavorisées de la société de la Restauration. Pauvres et vagabonds, migrants et chômeurs, mendiants et prostituées, ouvriers et paysans précaires sont les figures de proue d’un nouveau répertoire pictural qui déclasse la peinture d’histoire et remporte un succès public et critique considérable. La présente étude a pour ambition de faire l’histoire de cette peinture de la détresse sociale, en cherchant à comprendre les raisons de son triomphe dans les Salons d’un régime peu enclin à considérer la misère comme un scandale, voire même comme une question politique. Ce travail croise pour ce faire deux historiographies : l’histoire de l’art, en participant de la redécouverte d’une production qui, bien que légitime et couverte d’éloges en son temps, n’eut par la suite aucune fortune critique; et l’histoire culturelle, l’enjeu étant de mettre au jour les représentations sociales produites ou véhiculées par cette peinture. L’analyse des regards portés sur ces tableaux permet parallèlement de cerner l’évolution des sensibilités face à la pauvreté, mais aussi d’identifier les croyances et représentations largement partagées en matière de légitimation des inégalités. En faisant dialoguer ces approches, cette recherche vise à proposer un premier travail de synthèse sur ce chapitre absent jusqu’ici de l’histoire culturelle du XIXe siècle espagnol.

Between 1890 and 1910, most prizes awarded in Spain by official art exhibits went to depictions of the hardships faced by the poorest subjects of the Restoration. Destitutes and vagrants, migrants and the unemployed, beggars and prostitutes, day laborers and poor peasants were the icons of a new repertoire of pictorial forms which not only superseded history painting but also proved immensely popular both with critics and the public. This thesis aims to write the history of this art of social destitution, by elucidating how it could triumph in the Salons of a Regime which was certainly not inclined to consider poverty as outrageous or as a legitimate political concern. This task has entailed melding two distinct historiographic traditions together: whereas the methods of art history were used to rediscover this body of work and explain why, shortly after having been officially sanctioned and showered with praise, it could be spurned by critics; those of cultural history were mustered to identify the different social constructs fashioned or promoted by these pieces. Moreover, the study of how these depictions of social destitution were perceived might help to determine how the feelings towards poverty evolved and what shared beliefs and preconceptions were used to legitimize inequality. By bringing these approaches together, this thesis hopes to offer the first synthetic study of a neglected chapter of Spanish, 19th century, cultural history.

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