Diversité génétique d’Anaplasma Phagocytophilum, agent de l’anaplasmose granulocytaire, conséquences épidemiologiques et implications pour le contrôle en France

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2015

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Amélie Pierrette Chastagner et al., « Diversité génétique d’Anaplasma Phagocytophilum, agent de l’anaplasmose granulocytaire, conséquences épidemiologiques et implications pour le contrôle en France », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/56542


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Résumé En Fr

Genetic diversity of anaplasma phagocytophilum, the causative agent of granulocytic anaplasmosis, implications for epidemiology and control in France. Anaplasma phagocytophilum is a tick-borne bacterium and the etiologic agent of granulocytic anaplasmosis, an emerging disease that affects a wide range of mammals. In this paper, we present the recent knowledge gained from studies on the genetic diversity of this pathogen in France. Multilocus sequence analysis (MLSA) was used to characterize the genetic diversity of A. phagocytophilum in populations of French cattle, horses, dogs, and roe deer. MLSA was based on nine loci (ankA, msp4, groESL, typA, pled, gyrA, recG, polA, and an intergenic region). Phylogenic analysis revealed three genetic clusters of bacterial variants in domesticated animals. The two principal clusters included 98% of the bacterial genotypes found in cattle, which were only distantly related to those in roe deer. One cluster comprised only cattle genotypes, while the second contained genotypes from cattle, horses, and dogs. The third contained all roe deer genotypes and three cattle genotypes. These results suggest that roe deer do not contribute to the spread of A. phagocytophilum in cattle in France. A Multiple-Locus Variable number tandem repeat (VNTR) Analysis typing technique was developed for A. phagocytophilum. Five VNTRs were selected based on the HZ human-derived strain genome, and were tested on the Webster human-derived strain and on 123 DNA samples. This study confirmed that A. phagocytophilum from roe deer or domestic ruminants belong to two different clusters, while A. phagocytophilum from red deer and domestic ruminants locate within the same cluster, questioning the respective roles of roe vs red deer as reservoir hosts for domestic ruminant strains in Europe. The molecular techniques recently developed have great potential to provide detailed information on A. phagocytophilum isolates, improving both epidemiological and phylogenic investigations, thereby helping in the development of relevant prevention and control measures.

A. phagocytophilum, bactérie transmise par les tiques, est responsable de l’anaplasmose granulocytaire, une maladie émergente qui infecte une large gamme de mammifères dont l’homme. L’objectif de cet article est de présenter les nouvelles connaissances acquises sur la diversité génétique d’A. phagocytophilum chez différentes espèces d’hôtes en France, afin de déterminer quelles espèces participent au même cycle épidémiologique. Une analyse par séquençage multi-locus (MLSA) a été effectuée dans des populations de bovins, chevaux, chiens et chevreuils. Trois groupes de génotypes infectant les bovins ont été identifiés. Les deux groupes principaux incluent 98% des génotypes bactériens trouvés chez les bovins et sont éloignés de ceux des chevreuils. Un cluster ne comprenait que les génotypes de bovins, tandis que le second génotype contenant des bovins comprenait également des chevaux et des chiens. Le troisième cluster contenait tous les génotypes de chevreuils et trois génotypes de bovins. Ces résultats suggèrent que les chevreuils ne contribuent pas à la propagation d’A. phagocytophilum chez les bovins en France. Puis, une technique MLVA (Multiple Loci VNTR Analysis) a été développée pour A. phagocytophilum. Cinq VNTR ont été sélectionnés sur la base du génome de la souche d’origine humaine HZ, et ont été testés sur 123 échantillons d’ADN provenant d’animaux domestiques ou sauvages. Cette étude a confirmé que les souches d’A. phagocytophilum retrouvées chez les chevreuils et les ruminants domestiques appartiennent à deux groupes différents, alors que les souches identifiées chez les cerfs et les ruminants domestiques sont localisées dans le même cluster. Ces résultats remettent en question les rôles respectifs des chevreuils et des cerfs comme hôtes réservoirs pour les souches d’A. phagocytophilum de ruminants domestiques en Europe. Ces techniques moléculaires ont un grand potentiel pour améliorer nos connaissances sur les cycles épidémiologiques d’A. phagocytophilum, contribuant ainsi à l’élaboration de mesures de prévention et de contrôle pertinents.

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