« Le paradis, c’est là où vivent les morts » : pratique des groupes auprès d’enfants endeuillés

Résumé Fr En

Les auteurs observent que les enfants endeuillés doivent non seulement désinvestir l’objet perdu, selon les termes même que Freud a donné au « travail du deuil », mais ils doivent aussi faire face à une régression globale, à la fois psychique et somatique, pour se reconstruire. Le groupe de parole et la médiation corporelle complètent ce que le langage offre pour élaborer les pertes et les questions liées à la mort. Les auteurs discutent la manière dont ces différents dispositifs à médiations contribuent à restaurer les différentes bases psychiques et somatiques altérées par le deuil chez ces enfants. Ils montrent comment les médiations utilisées permettent l’expression de souffrances et de quelle manière leur élaboration œuvre à une réinscription dans leurs assises narcissiques et corporelles.

The authors describe how bereaved children not only need to disinvest the lost object, as Freud names this process the “work of mourning”, but they also face an overall psychological and somatic regression, in order to reconstruct themselves. The body mediation and discussion groups complete what words have to offer for elaborating on less and death. The authors discuss how these tools help restore the various psychological and somatic bases altered by grief. They demonstrate how these mediations help express suffering and how their mental processing assists the patients in reinstating their narcissistic and physical identity.