Festive Spaces and Patriotic Sociabilities in the Letters of Rachel Charlotte Biggs and Helen Maria Williams

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2021

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Kimberley Page-Jones et al., « Festive Spaces and Patriotic Sociabilities in the Letters of Rachel Charlotte Biggs and Helen Maria Williams », Études anglaises, ID : 10670/1.5vs0yp


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Cet article traite des écrits épistolaires de Helen Maria Williams et de Rachel Charlotte Biggs, deux voyageuses anglaises qui se sont rendues en France au cours de la Révolution française et sous la Terreur. L’analyse porte, à travers les représentations de l’espace des fêtes civiques, sur deux approches antithétiques des idéaux révolutionnaires : la première est constituée par les Letters Written from France (1790) et les Letters Containing a Sketch of the Politics of France (1795) de Williams, poétesse républicaine, et la seconde par A Residence in France (1796) de Biggs, pamphlétaire loyaliste. Comme Mona Ozouf et Lynn Hunt l’ont montré, lors des festivités révolutionnaires, le choix et l’aménagement des lieux et leur relation à la nature furent soigneusement pensés afin de susciter chez les participants des sentiments de fraternité et d’unité, comme pour donner forme à une nouvelle sociabilité, inclusive et organique. Influencées par certains modèles esthétiques comme par des théories physiologiques, les deux autrices se montrent aussi attentives aux festivités en elles-mêmes qu’aux effets que ces scènes de sociabilité provoquent sur les participants ou sur leurs lecteurs. D’ordre littéraire et sociologique, leurs témoignages sur le cadre matériel et l’esthétique des fêtes civiques constituent une analyse précieuse des liens sociaux noués lors des spectacles conçus sous la Révolution.

This article focuses on the epistolary narratives of Helen Maria Williams and Rachel Charlotte Biggs, two English women who travelled to France in the midst of the French Revolution and Terror. Reading Letters Written from France (1790) and Letters Containing a Sketch of the Politics of France (1796), by the republican poet Williams, together with A Residence in France (1796) by the loyalist pamphleteer Biggs, it investigates two antithetical takes on the revolutionary ideals embodied by the festive and ceremonial spaces. As Mona Ozouf and Lynn Hunt have argued, the choice of location, the spatial organization of fêtes and festivals, and their relation to the natural space were carefully designed to stimulate and showcase feelings of fraternity and unity, so as to shape an inclusive and organic sociability. Influenced by aesthetics and physiology, both women were as much interested in festivities as by the effects of these spectacles and social performances on the minds of participants, spectators and readers. Drawing from materialist and aesthetic discourses, their literary and sociological accounts of these lived moments offer a remarkable analysis of the sociable bonds forged during these revolutionary public spectacles.

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