2016
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Laurie Laufer, « Corps et politique: les psychanalystes féministes et la question de la différence », HAL-SHS : études de genres, ID : 10670/1.6006ls
« Pour la grande majorité du mouvement féministe, écrit Juliet Mitchell, Freud fut et demeure l'ennemi. On admet généralement que pour la psychanalyse les femmes sont des êtres inférieurs qui ne peuvent parvenir à la véritable féminité qu'en tant qu'épouses et que mères. On y voit également une justification du statu quo patriarcal et bourgeois, et on fait du personnage même de Freud l'incarnation de toutes ces infamies. Certes ceci est vrai d'une certaine vulgarisation des théories de Freud . » Avec le mouvement féministe en Europe et particulièrement en France (dont l'une des dates importante est la parution du Deuxième sexe de Simone De Beauvoir en 1949), les femmes ne se laissent plus être un objet de discours, elles prennent la parole pour marquer leur opposition à la hiérarchisation des sexes. Pour certaines, la psychanalyse est apparue comme un discours, une théorie et une pratique d'hégémonie