2015
Cairn
René Major, « « Sauf le nom » », Essaim, ID : 10670/1.65cq1b
Qu’est-ce qu’un nom propre ? Quelle fonction occupe-t-il dans la langue, dans l’analyse, dans l’histoire personnelle et collective, dans les publications, dans nos institutions ? Qui signe ? Pour qui ? Au nom de qui ou de quoi ?La question se sera posée pour l’anonymat des patients de Freud mais aussi pour les auteurs de la revue Scilicet avec son renvoi à un dispositif de pouvoir singulier. De la tentative de son effacement, voire de sa forclusion, on retrouve la trace du nom propre dans les néologismes d’« un cas de psychose lacanienne ». On aura tenté de dissocier l’énonciation du discours fondateur d’une École de psychanalyse, l’ efp, de la présence réelle de l’énonciateur, en distinguant le fondateur de la fondation elle-même, mais ce discours se sera légitimé en un second temps du nom de Freud. Si c’est un nom propre qui fait consister les concepts analytiques, peuvent-ils conserver leur consistance dans la désistance de ce nom propre ? Ou un tel travail aporétique est-il le propre de ce qui a nom de « psychanalyse » depuis plus d’un siècle ?