Garder et montrer les animaux exotiques dans les ménageries médiévales

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15 décembre 2022

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Thierry Buquet, « Garder et montrer les animaux exotiques dans les ménageries médiévales », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.66bqng


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Au moins depuis Charlemagne, rois et empereurs européens ont possédé des animaux exotiques, formant ce qu’il est coutume d’appeler par facilité des « ménageries » princières. En effet, ce terme moderne, appliqué aux collections zoologiques à partir du XVIIe siècle, est quelque peu anachronique pour s’appliquer directement au Moyen Âge. Malgré la relative rareté des sources, il est possible d’avoir une idée de la composition de ces ménageries, notamment en ce qui concerne les animaux exotiques, qui seront le sujet de cet exposé. La noblesse entretient également des parcs de chasse, où sont parqués du gibier (cervidés, sangliers, etc.) ainsi que des auxiliaires cynégétiques (chiens, faucons et même des guépards) et bien évidemment de nombreux chevaux. Nous nous intéresserons avant tout à la faune africaine et asiatique, qui ne semble n’avoir d’autre rôle qu’ornemental ou comme symbole de pouvoir et de richesse. Sont présentés quelques exemples d’exhibition de la faune exotique, soit dans des spectacles en lieu clos (lions, combats d’animaux), soit dans des mises en scènes triomphales, ou des cortèges royaux, où le souverain fait défiler à sa suite certains animaux rares qu’il possède pour frapper les imaginations. Il est aussi abordé, dans le sillage des travaux d’Éric Baratay, la question des conditions de captivité, et la mortalité des animaux exotiques. Les livres de comptes nous renseignent parfois sur les coûts d’entretien des ménageries et de nourrissage des bêtes, les travaux faits pour les cages, ou les accidents survenus, notamment avec les lions, panthères ou guépards qui blessent ou tuent leurs gardiens. Certains animaux exotiques vivent au plus près du prince, dans le château, par exemple les singes ou des perroquets, mais aussi parfois des fauves. Se dessine alors de ce panorama un paysage animal qui nous semble familier, en préfigurant les ménageries de la Renaissance et de la première modernité, entre curiosité pour l’exotisme et mise en scène du faste royal.

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