Quand le démon de Maxwell veille sur l'ange de l'Histoire

Résumé Fr

À l’âge de la rentabilité effrénée et de la prédictibilité généralisée, qui tendent à laisser sans reste incalculable notre monde naturel et vivant, les expériences d’incommensurabilité au sein des opérations de mesure sont précieuses. Voir ce que les Machines aveugles sont incapables de pré-voir, anticiper l’obsolescence de projets architecturaux utopiques, recueillir des éléments résiduels ou énergies inconsommables, repérer les lieux de réversibilité entre solidité et vulnérabilité : derrière ces préoccupations qui traversent l’œuvre d’Anne-Valérie Gasc, une même machination semble à l’œuvre, celle d’une réconciliation entre mouvements antagoniques, entropique et néguentropique, tramée dans ses installations et ses expérimentations filmée. Le démon de Maxwell ne veille-t-il pas alors sur l’ange de l’Histoire ? Car il semble qu’une recharge en différence de potentiel – assurée par le démon de Maxwell – offre à l’entreprise de reconstruction – celle d’un ange de l’Histoire, au sens de Walter Benjamin – un paysage étincelant d’ « anti-clichés », d’irréductibles restes. Et alors, l’érotique solipsiste des machines célibataires et l’éblouissement extatique des « ruines à l’envers » (du land art) laissent place aux « ruines spontanées » et aux « images dialectiques ».

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