Traces audiovisuelles et visibilité de l’animation socioculturelle : les ciné-clubs de la Ligue de l’enseignement (Haute-Garonne et Tarn, 1960-1995)

Résumé Fr En

La profession d’animateur socioculturel et de loisirs qui, à l’origine, correspond à une vocation et un bénévolat, apparaît comme un véritable métier à partir des années 1960, puis se professionnalise fortement à partir du début des années 1980. Une enquête menée sur les ciné-clubs et les stages de formation cinématographique organisés par la Ligue de l’enseignement en Midi-Pyrénées de 1960 au milieu des années 1990 met au jour des sources iconographiques archivées à la Cinémathèque de Toulouse, qui témoignent de la manière dont une profession méconnue et en marge des modèles culturels dominants (le cinéma commercial, la cinéphilie élitiste, le cinéma d’Art et Essai) élabore ses propres moyens de communication, afin de donner de la visibilité non seulement à ses compétences spécifiques, mais aussi à son engagement. Ainsi les affiches et films produits durant les stages de formation cinématographique mettent-t-ils en exergue les valeurs de l’éducation populaire laïque.

The profession of sociocultural and leisure activity leader, which originally corresponded to a vocation and volunteering, appeared as a real profession since the 1960s, then became highly professional since the beginning of the 1980s. Research on film clubs and cinematographic training organized by the French Education League in Midi-Pyrénées from 1960 to the mid-1990s brings to light iconographic sources archived at the “Cinémathèque de Toulouse”. These show how an un-famous profession, which is culturally dominated by commercial cinema, elitist cinephilia, and “Art et Essai” cinema, develops its own means of communication, in order to give visibility not only to its specific skills, but also to its commitments. Therefore, the posters and films produced during film training courses highlight the values of secular popular education.