Déviation de Villedieu-sur-Indre et Niherne : Centre-Val de Loire, Indre

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2023

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Nicolas Fouillet et al., « Déviation de Villedieu-sur-Indre et Niherne : Centre-Val de Loire, Indre », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.6dq7ig


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Le diagnostic archéologique réalisé préalablement à la construction de la déviation entre Villedieu-sur-Indre etNiherne a révélé principalement trois sites :-un dépôt de lames pressigniennes du Néolithique final, au fond d’un vallon situé au lieu-dit les Mézières, directementau nord de l’ancien village de Chambon (parcelle ZO4). De la céramique de l’âge du Bronze est également présentedans ces contextes sédimentaires particuliers ;-des occupations rurales antiques et médiévales au même lieu-dit, mais sur le versant occidental du talweg(parcelle ZO76) ;-une petite occupation du premier âge du Fer, au lieu-dit la Fosse à Vache, de part et d’autre de la Grande Allée deTerre Sainte (parcelles A196, A337, A384, A391 et A405).-Le dépôt exceptionnel de quatorze lames pressigniennes a été retrouvé dans un contexte sédimentaire particulier : enfond de vallon, dans les sables alluviaux d’un ruisseau qui coule toujours aujourd’hui par intermittence. L’explorationpar passes mécaniques fines et par carrés tests manuels des niveaux sableux caractéristiques de cet environnementa également livré quelques vestiges de faune, mais aussi des pièces en silex et des tessons de céramique attribués àla Protohistoire ou au Néolithique. Ces mobiliers témoignent d’occupations domestiques dont la structuration n’apas pu être clairement définie dans le cadre de ce diagnostic. Les analyses radiocarbones réalisées sur des ossementsprélevés à la base de cette séquence sableuse plaident en faveur d’une sédimentation active à partir du Néolithiquefinal.Dans ce même environnement sédimentaire, de nombreux tessons datés de l’âge du Bronze ont été retrouvés parmiles alluvions lors du décapage mécanique des tranchées en passes fines. Le corpus céramique exhumé documenteplusieurs phases chronologiques pour cette période (fin du IIIe millénaire et Bronze final). Ces indices, bien que ténus,témoignent très vraisemblablement d’implantations domestiques proches non retrouvées.-Les occupations rurales antiques et médiévales concernent 86 faits archéologiques dont environ la moitié a étéfouillée (fossés, poteaux, fosses, silo, chemin). Ces vestiges d’habitat matérialisent un petit établissement rural dontl’organisation spatiale a été mal appréhendée à l›échelle du diagnostic : sa trame fossoyée est mal caractérisée ;les zones d’habitat sont bien localisées, mais il n’a pas été possible de restituer de plan de bâtiment. Les élémentsde chronologie sont indigents pour ces installations datées par la céramique entre la fin du Ve s. ap. J-C. et le VIes. ap. J.-C. La datation radiocarbone réalisée sur un des squelettes d’équidé fournit, quant à elle, une datationcomprise entre 52 av. J.-C. et 81 ap. J.-C. (probabilité à 93,4 %). Cette fosse d’enfouissement de faune est le seulfait assurément antique (en considérant que l’analyse radiocarbone soit fiable). Les autres indices de l’Antiquitécorrespondent à quelques tessons de céramique redéposés et à des éléments de TCA remployés comme calagesdans des trous de poteau non datés. Ainsi, ces installations rurales de la vallée des Mézières restent mal datéeset regroupent potentiellement des vestiges antiques et d’autres du premier haut Moyen Âge. Il est possible qu’unpetit habitat mérovingien se soit développé en périphérie d’un établissement antique situé hors emprise comme lesuggèrent la fosse de rejet d’équidé et le mobilier résiduel datant de cette période.-La petite occupation protohistorique retrouvée au lieu-dit la Fosse à Vache est principalement caractérisée par quatrefaits imbriqués riches en mobilier céramique. Initialement interprétés comme une fosse d’extraction polylobée, l’étudede la stratigraphique et des sédiments a montré qu’il s’agissait, au moins pour partie, d’un foyer domestique composéd’une aire de combustion et d’une fosse cendrier. Le remplissage de la fosse stratigraphiquement la plus récente estmarqué par la présence d’une céramique retournée au fond du creusement qui paraît marquer l’abandon définitif dela structure (rite de clôture ?). L’analyse du mobilier céramique permet de proposer la deuxième moitié du VIe siècleavant J.-C. pour l’abandon de ces structures, soit le Hallstatt D2, voire le tout début du Hallstatt D3.Les autres vestiges mis au jour dans le cadre de ce diagnostic concernent principalement des fossés parcellaires et descarrières de matériaux sableux datés des périodes moderne et/ou contemporaine.

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