L'observatoire du mensuel Kultura, entre Londres et Maisons-Laffitte

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2012

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Lubor Jílek, « L'observatoire du mensuel Kultura, entre Londres et Maisons-Laffitte », Relations internationales, ID : 10670/1.6it0ce


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En tant que revue majeure dans la vie intellectuelle polonaise d’après-guerre, le mensuel d’exilés Kultura n’a jamais retenu la politique étrangère soviétique comme un enjeu d’observation de première importance. Or Juliusz Mieroszewski, qui, malgré son isolement à Londres, s’impose entre 1949 et 1976 comme la principale plume politique du mensuel et comme un fort alter ego de Jerzy Giedroyc, le maître d’œuvre de la revue, apparaît aujourd’hui comme l’un des analystes les plus perspicaces de la Guerre froide. Comble du paradoxe, son appareil conceptuel éclectique, sans perdre de vue les virtualités de crises dans l’Europe soviétique, s’ancre dans les analyses traditionnelles d’avant 1950. Cracovien sceptique mais intéressé à l’évolution de la pensée socialiste d’Occident, sa seule faiblesse aura été de servir une langue et une volonté d’indépendance alors dominées dans le partage consensuel soviéto-américain. Quarante ans après s’être tu, l’homme a de quoi nourrir bien des recherches novatrices.

The monthly journal Kultura as an observatory, between London and Maisons-LaffitteAs a major journal in post-war Polish intellectual life, the exile monthly Kultura never made Soviet foreign policy one of its primary foci. However, between 1949 and 1976 and in spite of his isolation in London, it was the monthly’s leading political commentator, Juliusz Mieroszewski, a powerful alter ego to Jerzy Giedroyc, the journal’s chief architect, who may today be considered one of the most penetrating analysts of the Cold War. The ultimate paradox is that Mieroszewski’s eclectic conceptual framework, while it did not lose sight of crisis potential in Soviet Europe, was anchored in traditional pre-1950 analyses. A skeptical Cracovian, yet interested in the evolution of Socialist thought in the West, his only weakness was that he served both a language and a wish for independence which were dominated by the jointly enacted Soviet-American division of Europe. Forty years after his silence, Mieroszewski provides rich material for much innovative research.

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