L'utilisation de l'espace et ses conséquences socioenvironnementales dans le Sénégal intérieur : le poids de l'histoire coloniale et post-coloniale

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4 mai 2015

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République du Sénégal

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Ababacar Fall, « L'utilisation de l'espace et ses conséquences socioenvironnementales dans le Sénégal intérieur : le poids de l'histoire coloniale et post-coloniale », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.6ojtq5


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A l'instar des autres états sahéliens issus de la colonisation française, le Sénégal a souvent pérennisé, au lendemain de son indépendance, les anciennes logiques coloniales qui faisaient souvent abstraction des spécificités locales. En témoigne la persistance du choix de la monoculture arachidière de rente, partout où elle est possible, au détriment des cultures vivrières qui permettent aux masses paysannes de subvenir à leurs besoins alimentaires. Dans un tel contexte, la région du Ferlo ainsi que les espaces faisant la transition vers le bassin arachidier, du fait de leurs caractéristiques physiques et sociales, n'ont guère retenu l'attention des autorités pour une politique de mise en valeur rurale comme ce fut le cas dans d'autres régions du pays. Une marginalisation dans les décisions politiques qui a activement participé à l'isolement de toute la région. Cette situation n'est pas forcément négative dans la mesure où les aménagements ruraux n'ont pas été totalement absents, notamment à travers les forages et où l'absence de mise en valeur par l'agriculture a permis à l'élevage transhumant d'y perdurer. Dans ce contexte, la société pastorale Peule, dominante dans la population, a pu s'adapter dans cet espace en ayant recours à la transhumance comme stratégie de maintien d'une activité d'élevage face aux contraintes biophysiques. Autour des campements permanents, le développement d'une petite agriculture vivrière en hivernage permet de subvenir aux besoins alimentaires. Au début des années 1950, les premières installations de forages pastoraux sont inaugurées dans le Ferlo, pas seulement pour venir en aide à une activité en proie à un milieu difficile, mais plutôt avec l'objectif de sédentariser – et de contrôler politiquement-les sociétés Peules autour de ces aménagements hydrauliques (Santoir, 1983). Revenir sur l'histoire de ces dynamiques sociales et institutionnelles est nécessaire pour la compréhension des phénomènes d'occupation et d'utilisation de l'espace que nous avons aujourd'hui au Sénégal notamment entre le Ferlo est ses marges en direction du Bassin arachidier.

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