2010
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Hélène Joncheray et al., « Joueuse de rugby de première division : une activité dangereuse ? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.3917/sta.090.0037
Cette étude se base sur 197 questionnaires de joueuses de rugby de première division. Le sujetest celui du rugby féminin et de la dangerosité. Ces deux thématiques sont souvent associées. À la simpleévocation de la pratique du rugby par des femmes, de nombreux individus pensent au danger. Si certainsrésultats n’incitent pas à la pratique de ce sport (75 % des joueuses disent avoir été blessées), desexplications sont à rechercher sur le plan social. Luc Collard nous met sur la piste en avançant que laviolence est perçue comme d’autant plus importante que « la perception du risque dans un sport donnéest inversement proportionnelle à la maîtrise que l’on en a. Plus on est expert, moins le sport où l’onexcelle paraît périlleux. Plus on est incompétent, moins le sport que l’on découvre paraît sécurisant »(Collard, 1998). De plus, il semblerait que la violence, qui reste une composante centrale de la pratiquemasculine (Elias & Dunning, 1986), ne s’exprime pas, dans le cas d’une pratique féminine, d’unemanière qui soit socialement acceptable, comme si la tension autorisée chez les femmes était moindre.