Robert Pagès et la psychologie sociale

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2009

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André Demailly, « Robert Pagès et la psychologie sociale », Bulletin de psychologie, ID : 10670/1.6zwfmy


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En hommage à Robert Pagès, disparu en juillet 2007, le Bulletin de psychologie présente une sélection de ses articles qui tourne autour de ce qui était, pour lui, un enjeu majeur de la psychologie sociale : mettre fin aux échecs récurrents des hommes ( considérés comme des « nœuds » forts de multiples relations aux divers niveaux de la matière et de la vie (à s’organiser collectivement, dès lors qu’ils sont enclins à attribuer mythiquement à leurs constructions sociales des propriétés « nodales » (notamment de démarcation externe et de connexité interne) qu’elles ne peuvent avoir ; bref, à « personnifier » les agrégats sociaux comme ils avaient tenté d’animer les pierres. Ces textes sont répartis en cinq chapitres. Le premier révèle son intérêt précoce pour l’importance des mythes dans les sociétés humaines et éclaire le cheminement qui a transformé son engagement politique, largement empreint d’obnubilation mythique, en « quête » scientifique de fondements plus robustes de l’action individuelle et collective. Le deuxième traite des débuts de la psychologie sociale en France (Auguste Comte) et aux États-Unis d’Amérique (William James) qui préfigurent déjà les orientations idéologiques de cette discipline dans ces deux pays : la valorisation de l’organicisme social et du dirigisme pour l’une, celle du psychologisme et des marchés pour l’autre. Le troisième insiste sur l’importance des signes (des « déclencheurs » physiques ou chimiques aux symboles) dans l’évolution de la matière et de la vie, ainsi que sur la nécessité, pour les groupes humains, d’inventer des langages de plus en plus abstraits qui les préservent tant de la fausse apparence des choses que d’imputations causales erronées. Le quatrième met l’accent sur le caractère rétroactionnel des régulations biologiques et psychologiques des « nœuds » humains ainsi que sur la quasi absence de ce type de régulation dans les organisations sociales, donnant libre cours à toutes les obnubilations mythiques collectives en période de crise ou de troubles. Le cinquième évoque, enfin, au travers de sa fascination pour les grands mystiques en général et Victor Hugo en particulier, ce qu’il estimait être au cœur de la « nodalité » humaine, notamment les liens subtils entre mysticisme et érotisme, sommeil et veille, rêve et imagination.

Social Psychology, as defined by Robert PagèsIn honor of Robert Pagès, who died on July 2007, this edition offers a selection of his papers focusing on one of his key concerns regarding social psychology: to stop man’s recurrent failures – seen as strong “knots” or “nodes” of multiple relationships at different levels of matter and life – to collectively organize, due to their propensity to mythically confer to their social organizations some “nodal” properties (external demarcation and internal connectiveness, particularly) which they can’t posses. In short, they seek to “personify” the social agregates in the same way that they “animated” stones. These papers are divided into five chapters. The first reveals Pagès’s precocious curiosity about the importance of myths in human societies and enlightens the progression which transformed political commitment (largely clouded by myths) in a scientific “search”» of more reliable foundations of the individual and collective action. The second deals with the beginnings of Social Psychology in France (Auguste Comte) and the United-States (William James), foreschadowing the ideological trends of science in both countries: the valorization of “social organicism” and state interventionism in France and the valorization of psychologism and markets in the USA. The third emphasizes the significance of signs (from physical and chemical “triggers” to linguistic symbols) in the evolution of matter and life, as well the need to conceive more and more abstract languages, likely to save human groups from mere appearance of things and erroneous imputations of causality. The fourth emphasises the “feedback” nature of the biological and pychological regulations of human “nodes” and on the quasi-absence of this type of regulation in the social organizations, releasing all collective mythic obsessions in times of crisis or trouble. The fifth paper evokes his fascination with the great mystics and above all, Victor Hugo, the core of the human “nodality” knotlessness according to him: in particular, the subtle links between mysticism and eroticism, sleepiness and wakefulness, dream and imagination.

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