Entretien avec Anne Roche à propos du cours de littérature à l’origine de la constitution du fonds Roche-Taranger

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Anne Roche contextualise la création du fonds d'archives Roche-Taranger. Pour cela, elle revient sur le cours de littérature qu'elle a dirigé en compagnie de Philippe Joutard puis Marie-Claude Taranger, qui proposait aux étudiants de réaliser une enquête enregistrée. L’enseignante explique que l’idée lui est venue d’un entretien écrit qu’elle avait menée auprès de sa grand-mère lors de la rédaction de sa thèse. La consigne donnée aux élèves d'interroger un témoin à propos du Front populaire a rapidement évolué. En effet, devant la difficulté d’obtenir des témoignages précis sur cette période historique, la thématique des entretiens s'est ouverte aux années 1930 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale et la recherche du récit historique à travers l'enquête orale a laissé la place à celle du récit de vie. L'enseignante explique qu'elle a écouté l'intégralité des entretiens menés par ses élèves et que, les premières années, elle a elle-même rédigé les transcriptions. La publication de l’ouvrage Celles qui n'ont pas écrit : récits de femmes dans la région marseillaise, 1914-1945 est évoquée. Anne Roche précise que la démarche est issue de la volonté de transmettre ces témoignages afin de ne plus en être, avec Marie-Claude Taranger, les seules dépositaires. Véronique Ginouvès, l’enquêtrice, a suivi le cours de littérature d’Anne Roche et Marie-Claude Taranger lorsqu’elle était étudiante et a interrogé son grand-père à cette occasion.