L’écho du silence : l’hypnose dans les addictions

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2024

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Dominique Barbier et al., « L’écho du silence : l’hypnose dans les addictions », L'information psychiatrique, ID : 10670/1.78s1rm


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La psychanalyse en tant que « science de l’âme » a pour canal privilégié la parole du sujet, même s’il y a durant la cure le poids du silence. Qu’en est-il du corps particulièrement chez le patient addict, qui souvent n’arrive pas aisément à parler, à mettre en mots, du fait d’un court-circuit entre le ressenti corporel qui ferait l’économie du symbolique ? Gageure, car s’il y a silence on ne peut rien entendre, pas même l’écho ! Pourtant, n’y a-t-il pas un moment où les mots s’usent, à force d’être trop prononcés et perdent de leur chair ? Ne peut-on pas ainsi opposer la parole pleine à la parole creuse ? Ce qui revient alors à s’interroger sur la place de l’hypnose tout particulièrement en addictologie.

Psychoanalysis, as a “science of the soul,” predominantly examines the subject’s speech, even if periods of silence can weigh on treatment. But we might also consider the body, particularly in the case of patients with addictions, who are often unable to speak or express their feelings easily because of a short-circuit in the bodily feelings that would facilitate symbolic expression. This is a challenge, because nothing can be heard in silence—not even an echo. However, is there not a moment when words no longer suffice, having been spoken too much and lost their essence? This being the case, can we not respond to full speech with empty speech? This leads us to examining the place of hypnosis, particularly in addictology.

El psicoanálisis, como “ciencia del alma”, tiene como canal privilegiado la palabra del sujeto, incluso si durante el tratamiento está el peso del silencio. Pero ¿qué ocurre con el cuerpo, sobre todo en el caso de los adictos, a quienes a menudo les resulta difícil hablar o expresarse con palabras, debido a un cortocircuito entre las sensaciones corporales lo cual ahorraria lo simbólico? Reto imposible, porque si hay silencio, no se oye nada, ¡ni siquiera el eco! Y sin embargo, ¿no habrá un punto en el que las palabras se desgastan de tanto pronunciarlas y pierden su carne? ¿Acaso no es posible así contraponer la palabra plena a la palabra hueca? De ahí que quepa preguntarse cuál es el lugar de la hipnosis, muy especialmente en el ámbito de la toxicología.

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