2022
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Natacha Aprile, « « Elle parle français comme si elle était née au Louvre ». Éducation et formation intellectuelle de la jeune Christine de Suède », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.7a881u
Confrontée aux responsabilités du pouvoir royal dès son plus jeune âge, Christine de Suède est intronisée « roi de Suède » en décembre 1644. En qualité d’héritière du trône, elle est élevée comme un garçon, selon les volontés de son père, et suit une formation d’excellence afin de la préparer au mieux à ses futures responsabilités royales. Sa grande vivacité d’esprit, son acharnement dans l’étude des sciences et des langues étrangères et une très grande maturité faisaient déjà d’elle une souveraine. Ses jeunes années ont donc été, et malgré la sévérité de l’éducation qui lui a été imposée, le début de sa maturation psychologique et philosophique qui ont fait d’elle une reine d’exception au service des arts et des lettres. Mais si pendant toute son enfance Christine a fait preuve d’une réelle envie de se conformer aux attentes de son entourage et d’être à la hauteur de ses responsabilités, les dernières années de son règne montrent une Christine lasse du pouvoir et avide de liberté. Après des années à prouver sa légitimité en tant que souveraine malgré son statut de femme, elle a adopté dans sa vie privée le comportement et les idées qui lui convenaient le mieux. C’est notamment au contact de son entourage français qu’elle va s’épanouir et découvrir les passions de sa vie comme l’opéra.