L’avènement de la non-réparabilité des fenêtres par la diffusion du vitrage isolant, Belgique et France, 1945-1974

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2022

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Jean Souviron et al., « L’avènement de la non-réparabilité des fenêtres par la diffusion du vitrage isolant, Belgique et France, 1945-1974 », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.7i9yc5


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Au cours de ce que l’on a coutume d’appeler les « Trente Glorieuses », alors que l’Europe de l’Ouest connaît une croissance démographique et économique forte et voit sa population accéder à un niveau de vie sans précédent, l’industrie verrière investit massivement dans la recherche et le développement de produits qui accompagneront la diffusion de nouvelles normes de confort. Apparaissent alors les verres d’emballage jetables, les tubes et écrans de télévision, ou encore les pare-brise bombés dont l’aérodynamisme doit favoriser l’essor du secteur automobile. C’est également à cette période que s’industrialise la production des premiers vitrages isolants destinés aux bâtiments.Principalement commercialisés sous la forme de doubles vitrages, ils se composent d’au moins deux feuilles de verre minces jointées à un cadre qui les maintient espacées. Ce dispositif donne forme à un volume intérieur étanche contenant une lame d’air dont les performances thermiques confèrent au vitrage ses capacités de résistance aux déperditions de chaleur. L’association du verre et de l’air s’avère également être un bon isolant acoustique.Ainsi, par la transparence et le confort qu’ils apportent, les vitrages isolants deviennent rapidement des produits courants dans la construction et des éléments essentiels pour le conditionnement des environnements intérieurs. Mais leur diffusion est également concomitante du déclin des pratiques de réparation des fenêtres. Les capacités d’intervention des vitriers, des menuisiers et des usagers semblent de plus en plus contraintes face à des produits toujours plus performants. Questionnant les raisons de ce déclin, cet article analyse la trajectoire du vitrage isolant en France et en Belgique depuis sa commercialisation en 1947 jusqu’à la mise en place de la première réglementation thermique en 1974 qui en rendra l’usage progressivement incontournable. Il s’agira de dégager les éléments de compréhension d’une histoire ayant conduit à la marginalisation des pratiques de réparation des fenêtres, mais aussi à l’émergence de formes de résistance technique face à l’avènement de cette non-réparabilité.

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