63. Manifeste au peuple du Canada

Résumé 0

Aux élections de 1939, les lieutenants libéraux québécois du premier ministre du Canada, Mackenzie King, avaient promis que jamais, sous un gouvernement fédéral libéral, il n’y aurait de conscription. La promesse avait plu aux Québécois qui se souvenaient de 1917 et qui préférèrent alors le Parti libéral du Québec d’Adélard Godbout à l’Union nationale de Maurice Duplessis, élu en 1936. En 1942, le premier ministre fédéral demande au Canada, lors d’un plébiscite ou référendum, d’être relevé de sa promesse. La Ligue pour la Défense du Canada — avec André Laurendeau, Gérard Filion, Jean Drapeau — s’organise et explique les raisons pour lesquelles le Québec et le Canada doivent répondre non à la question. Cette Ligue pour la Défense du Canada deviendra le Bloc populaire canadien. À certains égards, le Manifeste de 1942 (« Canada d’abord ») fait écho au programme de la Ligue nationaliste canadienne de 1903 (texte 42) et au nationalisme canadien d’Henri Bourassa. Il en est, en fait, l’un des derniers échos, puisque dès 1957, avec l’Alliance laurentienne, le nationalisme canadienfrançais prendra de plus en plus la voie de l’indépendantisme ou du souverainisme québécois.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en