Asphyxier l’océan une conquête à la fois : l’exploration sous-marine chez Philippe Diolé et Philippe Tailliez

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7 décembre 2021

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Myriam Marcil-Bergeron, « Asphyxier l’océan une conquête à la fois : l’exploration sous-marine chez Philippe Diolé et Philippe Tailliez », Tangence, ID : 10670/1.7lxqr8


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Corriger les « erreurs » de Vingt mille lieues sous les mers : telle est la devise des auteurs ayant raconté leurs premières plongées en scaphandre autonome dans les années 1950. Pourtant, la promotion d’un discours scientifique neutre, purgé des invraisemblances associées au roman de Jules Verne, bute contre le recours inévitable au langage et à des effets littéraires pour exprimer l’ivresse des profondeurs et la métamorphose du plongeur. À partir de Plongées sans câble (1954) de Philippe Tailliez, L’aventure sous-marine (1951) et Les portes de la mer (1953) de Philippe Diolé, entre autres, cet article analyse d’abord la manière dont la surface de l’eau symbolise une frontière étanche sous laquelle l’océan demeure mystérieux et inépuisable. Il examine ensuite le rapport politique violent qui s’exprime à travers un ensemble d’hyperboles promouvant la conquête de la mer non seulement dans ces récits parus il y a plus de soixante ans, mais dans le discours océanographique contemporain.

To correct the “errors” in Twenty Thousand Leagues under the Sea: this was the slogan of the authors when recounting their first diving explorations in the 1950s. However, the promotion of a neutral scientific discourse, purged of the improbabilities associated with Jules Verne’s novel, runs up against the inevitable recourse to language and literary effects to express the euphoria of the ocean depths and the metamorphosis of the diver. Inspired by Plongées sans câbles (Diving without Cables) (1954) by Philippe Tailliez as well as L’aventure sous-marine (The Undersea Adventure) (1951) and Les portes de la mer (The Gates of the Sea) (1953) by Philippe Diolé, among others, this article begins by analyzing the way the water’s surface symbolizes a hermetic border sealing off a mysterious and inexhaustible ocean. It next examines the violent political relationship expressed through a set of hyperboles promoting the conquest of the sea not only in these accounts published over sixty years ago, but also in contemporary discourse on the ocean.

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