2015
Cairn
Romuald Hamon, « Une mystique moderne : Cécile Vé, l'Autre femme de Flournoy », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.7m9w7a
Dans Une mystique moderne (1915), Théodore Flournoy, à l’analyse du cas Cécile Vé, tente de caractériser, par la sublimation, le processus psychique des extases au point de magnifier la vie mystique. Cécile crut trouver en lui un homme qui pouvait la consacrer femme dans sa part d’elle-même soustraite au langage ; celle dont la jouissance ineffable la menait à « être autre et être ailleurs en se laissant aller dans l’infini ». Les avancées lacaniennes sur la féminité permettent d’interroger cette jouissance radicalement Autre qui la ravit à elle-même et dont elle fait, de Dieu, l’entité, ainsi que l’impasse à laquelle elle s’est confrontée pour la mener, moins à révélation qu’à civilisation. Là est en effet la modernité de sa mystique.