29 octobre 2009
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Simon Duteil, « Enseignants coloniaux. Madagascar, 1896-1960. », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.7ppsit
Sur l’ensemble de la période de colonisation française de Madagascar, des milliers depersonnes travaillent dans l’enseignement colonial officiel avec le statut « d’Européen » quiles distingue des colonisés. Agents de l’État colonial, ces enseignantes et ces enseignants sontdes actrices et des acteurs quotidiens du colonialisme français. L’étude de cette populationenseignante, de leur entrée dans le Service de l’enseignement à leur sortie, de la compositiondu groupe, de leur parcours, de leur travail et de leur place dans la société coloniale permetd’aborder sous un nouvel angle la situation coloniale, en prenant en compte les complexités etles différences internes au groupe des colonisateurs. Cette histoire ne concerne pas seulementle territoire précis de Madagascar, mais éclaire en retour certains aspects de l’histoire socialedes enseignantes et des enseignants en métropole. Une approche thématique a été utilisée pourfaire ressortir les points de convergences et de ruptures propres à l’ensemble des phénomènesétudiés, appuyée par des approches chronologiques pour analyser des évolutions précises,notamment concernant la perception du colonialisme et de la « mission civilisatrice », ainsique les cas de fonctionnaires remis à disposition de la métropole. Cette étude met en évidenceles divergences et les intérêts communs à ces enseignants et enseignantes, à partir desdifférences de professions, de statut et de sexe, mais aussi à partir de variables utilisées dansune approche prosopographique, telles que le temps de présence à la colonie, les originesgéographiques ou le type d’enseignement dans lequel ces personnes travaillent (européen ouindigène).