29 janvier 2015
La notion de "populisme climatique", utilisée par Stéphane Foucart pour décrier la posture démagogique et illusionniste des "sceptiques" dans les sciences du climat (Claude Allègre et Vincent Courtillot), hérite les mêmes défauts que son illustre ancêtre, le "populisme politique". Notion servant à disqualifier en désignant, elle s'avère extrêmement normative : derrière la qualification de "populisme climatique", aussi louables soient les intentions de départ de l'utilisateur, gît une certaine vision du "peuple" à informer et à rendre protagoniste de la décision politique en matière de climat ; en d'autres termes, une certaine vision des rapports entre science et politique C'est cette vision que souhaite cerner cet article, en se fondant sur une double critique, sociologique et philosophique, de la notion de "populisme climatique".