1 janvier 2005
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Georges Pichard, « La découverte géologique de la Camargue, du XVIe siècle au début du XIXe siècle », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.7q6zat
Entre les auteurs de l'Antiquité et les premiers travaux de la géologie professionnelle fin dix-neuvième siècle, il faut rappeler l'apport intéressant, mais souvent négligé, de générations de naturalistes, d'ingénieurs et de cartographes qui ont posé les premiers fondements d'une étude de la Camargue entre le seizième et le début du dix-neuvième siècle. L'hypothèse d'un golfe marin primitif remonte à l'année 1731. L'observation de la formation des terres alluvionnaires ou" créments " est encore plus ancienne, exigée notamment par les innombrables procès qu'entraîne leur statut juridique. Fin dix-huitième siècle sont reprises et précisées les études des anciens bras du Rhône et de la Durance. On essaie de mesurer les progrès historiques du delta. Il faut attendre le cœur du dix-neuvième siècle pour que se développent les études de terrain, notamment des anciennes dunes et bourrelets côtiers (notion de cordon littoral fossile). À toute époque, les progrès de la cartographie accompagnent ceux de l'étude du delta du Rhône, avec des accélérations lors des grandes crises fluviales rhodaniennes fin seizième, début dix-huitième et milieu dix-neuvième siècle, crises fluviales coïncidant avec la période dite du Petit Âge glaciaire selon l'expression convenue.